Même encore maintenant, j’ai du mal à comprendre le concept…
Mais pourquoi donc mélanger personnages de cartoon et univers fantasy ?


Ce tome, il m’a vraiment fallu attendre les dernières pages pour que je commence à trouver mes marques, et ça ne s’est pas fait sans un certain ennui.
Bah oui mais d'un autre côté c’était quasiment obligé que ça se passe comme ça.
En commençant ce tome avec des personnages de cartoon mais sans les associer à un rythme et un humour adapté, ça ne pouvait que créer de la confusion chez un lecteur comme moi.


L’air de rien, c’est quand-même très vide au départ.
Rien de spécial ni de véritablement original n’est dit au travers des personnages et de leurs péripéties.
Au mieux cette bande-dessinée est parvenue à me tirer quelques petits sourires avec quelques personnages singuliers, notamment le côté absurde de Ted et de son frère ainsi que celui des deux rats-garous mis en avant dans cet épisode-ci.


Malgré tout, si on fait l’effort de jouer le jeu de lire tout le premier tome afin de parcourir toute la phase d’exposition, je trouve qu’on est quelque-peu récompensé.
Le style est assez simple. La lecture est très fluide. Et à plusieurs reprises l’état d’esprit de ce « Bone » parvient à surprendre, notamment dans le jeu de quelques contrastes, soit en opposant deux créatures / personnages aux styles totalement différents, soit en enchaînant quelques cases presque identiques mais avec des changements significatifs qui ont de quoi faire sourire.


(Un bon exemple est cette page où Phoney Bone fait la rencontre de Mamie Rose. Plusieurs cases s’enchainent avec la mamie bien souriante et immobile dans son coin de case, tandis que Phoney est en train de gesticuler et de l’insulter. On nous a annoncé à l’avance que cette mamie était dure à cuire et susceptible, même si on n’a jamais eu l’occasion de le voir. Du coup, voir la Mamie rester placide et souriante face à ce personnage imbuvable qui explose toutes les limites de la décence à de quoi surprendre. On s’attend forcément à un truc. Or, quand on constate à la dernière image de la page qu’enfin la mamie a bougé ; qu’elle relève juste sa manche pour afficher son bras musclé tout en maintenant son sourire, moi j’ai trouvé que c’était une mécanique particulièrement réussie. Et pour le coup, ce n’est vraiment qu’un exemple parmi tant d’autres.)


...
Au final, même si la logique de ce tome m’échappe encore après sa lecture, je dois malgré tout avouer qu’il m’a intrigué.
Ce mélange est étrange.
L’univers mis en place flirte à la fois entre la farce et la fantasy qui se prend au sérieux.
Du coup, je l’avoue, sans être convaincu, je suis devenu curieux.

Créée

le 22 juin 2018

Critique lue 156 fois

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