Klondike for ever

Des épisodes de "La Jeunesse de Picsou" celui que je préfère est le Klondike. C’est aussi le préféré de Don Rosa. C’est peut être pour ça que c’est sur cette partie de la jeunesse de notre canard qu’il a le plus dessiné.

Balthazar Mc Picsou est alors trentenaire, il a déjà mis la palme sur tous les continents. Jusque là il n’a rencontré de que des échecs ou presque. Le Klondike va changer sa vie.

Picsou arrive dans ce coin reculé de l’Amérique du Nord après une prédiction en Australie. Malin et dur à cuire Picsou arrive dans la région de Dawson. Là il découvre une vallée inexplorée par l’homme. Les animaux y vivent en paix et surtout pour lui il y’a de l’or en quantité. A force de travail il va finir par extraire beaucoup d’or. Mais comme partout où il passe Picsou se fait des ennemis à commencer par Soapy Slick, un cochon d’affaire véreux qui lui a prêté de l’argent. Capturé par Soapy, Picsou va entrer dans la légende en faisant voler un piano à queue à travers les vitres du vapeur de Slick.

C’est alors qu’entre en scène un second personnage, Goldie O’Gilt. Picsou va la retenir un mois prisonnière pour lui montrer à quel point la vie de prospecteur est dure et que l’or ne se trouve pas comme ça. Un mois pleins de bagarres entre les deux canards les plus entêtés qu’on puisse trouver en Amérique. Un mois pendant lequel leurs cœurs de glace vont fondre. Mais jamais ni l’un, ni l’autre n’oseront s’avouer que ce qu’ils pensaient impossible, l'amour.

Dans une ultime case Picsou laisse dans la neige de Dawson l’enveloppe que Goldie venait de lui envoyé, devinant ce qu’elle contenait. Balthazar Mc Picsou était devant le choix le plus difficile de sa vie, rester à Dawson ou continuer à voyager pour s’enrichir encore. On le sait Picsou à choisit l’argent et vivra des aventures palpitantes par la suite. Mais il n’oubliera jamais Goldie. Lorsqu’il revient 50 ans plus tard avec Donald et les neveux, Picsou est tout ému devant Goldie, mais il n’ose toujours rien.

Lorsque Donaldville fête les 50 ans de l’arrivée de Picsou sur la colline Killmotor, tout le monde cherche ce que le canard le plus riche du monde pourrait désirer de plus au monde. Etre exonéré de taxe pendant 10 ans, intéressant, le plus gros diamant du monde, moui, la pièce plus rare au monde, pourquoi pas. Seul Donald et ses neveux le savent et se cotisent avec les autres membres du clan. Faire venir Goldie à Donaldville. Cette dernière histoire ne se trouve pas dans ce tome de la Jeunesse de Picsou, mais elle complète la saga du Klondike.

A travers cet épisode de "La Jeunsse de Picsou" Keno Don Rosa nous fait revivre celle de la ruée vers l’or. Dans un décor magnifique Don Rosa nous plonge dans la nature sauvage et le monde violent des prospecteurs. Les saloons, les tripôts flottants, la boue, les chercheurs d’or malchanceux, ceux qui au contraire de Picsou dépense leur or aux jeux et au saloon. On y découvre aussi les techniques des prospecteurs pour trouver leur or. Apparaissent aussi des personnages de l’époque comme Wyatt Earp, Bat Masterson, Samuel Steel, Jack London, … ou le fameux col Chilcoot que devaient gravir les chercheur d’or pour aller là où se trouvait le précieux métal.

Je pense que c’est tout ça qui m’a plût dans cet épisode et en fait mon préféré. Aujourd’hui en le relisant plusieurs années après et complété par les autres épisodes, j’ai vu autre chose en plus. Balthazar Mc Picsou a aimé et aurait pût avoir une vie tout à fait différente s’il avait lu la lettre de Goldie. Picsou aurait pût rester au Klondike et se marier avec Goldie. Mais il à choisi une autre voie. Pourquoi on ne le saura sans doute jamais. Mais personnellement je dirais que Picsou ne se sentais pas près à avouer ses sentiments et qu’il n’était pas tout à fait rasasié d’aventures et d’argent. Cette histoire d’amour que je n’avais pas vu gamin me fait aimer encore plus cette partie de la vie de Picsou.

Je ne sais pas si on reverra Goldie dans une autre histoire et si Picsou finira par lui avouer son amour, ce serait magnifique mais ce serait casser un peu le mythe du personnage.

En tout cas comme le tome précédent c’est un beau livre, un beau cadeau fait à tous les canardophiles et plus particulièrement aux picsouphiles dont je suis.