Il faut le dire de suite, le premier tome d’Ultimate Avengers, marquant le retour de Millar sur le titre, avec ses deux premières sagas était loin, très loin de son travail sur Ultimates ! Des intrigues sans intérêt, des histoires faciles, des personnages méconnaissables ou caricaturaux, on passait de quelque chose de culte à des histoires bling-bling où ça cogne à chaque page dans un élan de testostérones.


Les Défenseurs profitent de la faiblesse momentanée des Ultimates pour les attaquer et dérober Mjolnir, l’arme du défunt Thor. Et alors qu’il repose au Walhalla, le dieu du Tonnerre se voit proposer un étrange marché… De leur côté, les Ultimate Avengers ont fort à faire avec Blade, une invasion de vampires et un nouveau Daredevil.
Découvrez deux sagas mettant en scène les plus grands héros de la Terre. Elles sont signées Mark Millar (Civil War, Ultimates) et Jeph Loeb (Ultimatum, Fallen Son : The Death of Captain America), sur des dessins de Steve Dillon (Punisher MAX) et Frank Cho (The Mighty Avengers).
(Contient les épisodes d’Ultimate Comics : Ultimate Avengers 3 #1 à 6 et Ultimate New Ultimates #1 à 5.)


Ce tome, comme le précédent, se divise en deux parties, avec deux arcs bien distincts, mais cette fois-ci à la place de se suivre, ils ont été publiés en même temps. L’un écrit par Mark Millar avec Steve Dillon au dessin, l’autre avec Jeph Loeb et Frank Cho aux commandes.


Mark Millar continu de travailler sur sa version black ops des Ultimates avec les Avengers et son équipe ne cessant de changer. Mais l’histoire s’ouvre avec un Blade bad-ass et caricatural au possible. Pas besoin d’être devin pour comprendre que l’on se dirige vers une histoire de vampires. Puis c’est au tour du nouveau Daredevil de faire son apparition… un court instant ! Et d’entrée je me demande pourquoi ? Pourquoi avoir ramené un Daredevil sur le devant de la scène pour en avoir une telle utilisation !
Les Avengers vont devoir se frotter à des vampires, pour ceux qui y croient, à un terrible virus pour les autres. Le souci, si la menace est bien réelle c’est que le véritable ennemi est totalement inconnu, et les effets d’annonces sur sa dangerosité tombent à plat aussitôt son identité révélée ! Et Millar a du s’en rendre compte, puisqu’il n’hésite pas en plein cœur de son récit à faire un twist soudain pour proposer un nouvel ennemi. .


C’est un peu à l’image de tout l’arc. Millar ne cesse d’appuyer sur certains éléments pour créer une sorte d’attente, pour faire monter la pression avant de tout balayer d’un simple revers de la main. Tout comme son final, la résolution est expédiée en deux temps trois mouvements. On se retrouve avec une banale histoire de vampires mêlée aux déboires et états d’âmes de super-héros. Encore un arc qui ne restera pas dans les annales.
Je retiens cependant la sublime façon dont Blade se moque de la saga Twilight !


L’histoire n’est pas sauvée par les dessins, puisque Steve Dillon a décidé d’appliquer la même simplicité à ses dessins que Millar à son scénario. Si les personnages s’en tirent pas trop mal, bien que pas toujours au top, les cases sont vides, les décors réduits au plus simple. Ce n’est vraiment pas un travail que l’on retiendra.


Du côté de Jeph Loeb et les Ultimates se ne guère mieux. Thor absent, forcément quand on est mort, la Terre tombe aux mains de Loki et Amora. Bien qu’elle n’ait pas besoin de cela pour sombrer, la décadence des Ultimates aurait suffit sur long terme. Dissensions, coucheries, je m’en foutisme, maladie, héroïne un brin folle… et j’en passe ! C’est bientôt pire qu’un épisode des Feux de l’Amour, le capitaine a quitté le pont et le navire Ultimates sombre lentement dans la mer du n’importe quoi !


Loki cherche à faire revenir son frère sur Terre, mais dans son véritable état, celui dont il se cache, dont il n’a parlé à personne et qui risque de détruire la Terre. Et on peut dire que c’est réussit, le retour de Thor va donner des sueurs froides à ses anciens compagnons de combat. La foudre et le tonnerre vont s’abattre sur Terre…


Avant cela, nous avons le droit à la rébellion, sous influence, des bimbos de l’équipe, histoire de permettre à Frank Cho nous proposer son lot de personnages féminins vulgaires aux atouts mammaires assez effarants. Le pauvre garçon doit souffrir d’un certain manque de ce côté-là pour autant s’attarder sur la poitrine de ses personnages. Ne parlons pas du strip-tease d’Hela…


Bref, que dire, que dire… Si le premier tome n’a pas été une véritable réussite, ce deuxième volume est un bel échec, personnellement. Une histoire de vampires digne d’un mauvais blockbuster, et un épisode de sitcom super-héroïque où l’accent n’est mis que sur la plastique des personnages féminins…
Reste, à la limite, l’éclat de colère de Thor, assez bluffant, mais qu’il est loin le temps des Ultimates… les vrais !

Romain_Bouvet
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le 23 févr. 2016

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Romain Bouvet

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