Voici le vide comblé...

Raconter une fresque orientale n'est point chose aisée. Hub a réussi ce tour de force en entraînant ses lecteurs dans la vie d'un samouraï errant. Découpé en cinq cycles (eau, terre, air feu, vide) de deux tomes chacun, voici qu'arrive avec ce tome 10 la seconde partie du cycle du vide, concluant par là même cette fresque aventureuse et sanglante.

Nul doute que l'attente était grande après tous ces récit faits de lames et de larmes, de rangs et de sangs, de corps et d'esprits. L'auteur parvient à conclure de façon magistrale cette épopée, que ce soit dans le scénario ou dans des illustrations de toujours très haute tenue. Alors que le tome précédent s'ouvrait sur la prime jeunesse d'Okko, voici que cet album narre son adolescence puis le début tumultueux de sa vie d’adulte. Une quête des origines que le jeune homme suit également à la recherche de celle qui l'enfanta. L'on découvrira en outre l'apprentissage du moine Noshin ainsi que ses errements jusqu'à sa rencontre avec Okko. De périples en découvertes, le duo découvrira bientôt une vérité des plus troublantes. Les fils sont alors enfin renoués et tout est dit... ou presque.

Final puissant où les sentiments refoulés refont surface pour une apothéose dramaturgique, ce dernier opus se termine de façon grandiose. A l'heure des adieux, un ultime sursaut narratif teinte d'ombre épaisse une destinée jusque-là flamboyante. La lecture achevée, cette histoire d'hommes et de démons laisse un peu le vague à lame...