Le pitch : dans une ville dévastée (la Megalopolis du titre), un groupe de survivant tente de fuir en évitant des super-héros devenu fous.


En toute honnêteté, l'histoire surfe sur la mode Walking Dead et les supers devenus fous ont déjà été faits dans Irredeemable, Marvel Zombies ou les Marvel Universe vs... La différence majeure ici est que les personnages principaux que nous suivons sont humains et faillibles. L'histoire se concentre sur Mina, dont l'uniforme de flic rassure et rassemble les survivants qu'elle croise et dont elle prend malgré elle la direction. Ses décisions ou son comportement avec les autres personnages sont mis en parallèle avec des flashbacks, qui vont de son enfance jusqu'à la veille de la catastrophe.


Le fait de ne pas avoir un point de vue de super-héros permet également aux auteurs de mettre en valeur un héroïsme "normal" d'une part (on voit les personnages principaux passer d'étrangers se méfiant les uns des autres à une équipe dont les membres sont prêts à se sacrifier pour leurs compagnons), et de transformer des archétypes surhumains (on reconnaîtra des copies carbones de Superman, Flash, Hawkman ou la Torche Humaine) en personnages inhumains. Le fait de ne pas savoir exactement ce qui leur est arrivé renforce cette distance entre normaux et supers, qui passe de demi-dieux à démons tout en restant insondables. Enfin, concernant les auteurs, j'ai trouvé Calafiore en forme, et son travail meilleur que celui, proche dans sa thématique, qu'il avait fourni dans Exiles.


Le point faible de ce comic provient à mon avis de l'influence de la mode Zombie. On trouve par exemple le groupe rival de survivants soi disant civilisé mais prêt à sacrifier des étrangers pour sa protection, et l'une des explications fournie par un héros contaminé (qui dit que tuer atténue la souffrance) semble assez directement prise du Retour des morts-vivants (le film qui a popularisé le cerveau comme mets de choix pour mort vivant). Du coup, la narration reste un peu trop inféodé à ce type d'histoire. D'autre part, l'intégration de comics dans l’histoire m'a paru peu convaincante.
Malgré ces derniers points, j'ai trouvé que Leaving Megalopolis était une lecture très plaisante. Bien que la fin, inéluctable, se suffise à elle-même, les deux auteurs ont fait miroité la possibilité d'une suite que je surveillerai.

JBVV
8
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le 2 juin 2015

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