C’est un fait indéniable, pour moi, Aquaman, au même titre que Wonder Woman par Brian Azzarello et Cliff Chiang, est ce qu’il se fait de mieux dans les New52. D’abord sous l’impulsion de Geoff Johns et Ivan Reis, puis de Jeff Parker et Paul Pelletier, le souverain de l’Atlantide est devenu un personnage fort, charismatique et passionnant, bien loin de son image souvent moquée et caricaturale qui pouvait lui coller à la peau !
Le précédent tome avait, cependant, subit un petit coup de moins bien. Des intrigues pas spécialement passionnantes, des adversaires sans charisme particulier. Mais bon, il faut dire, que Jeff Parker arrivait sur le titre, il fallait lui laisser prendre ses marques. Avec ce cinquième tome, appelé Maelström, il est bien décidé à frapper un grand coup et continuer à mettre les aventures d’Aquaman sur le devant de la scène !


Après sa victoire sur les monstres de l'Olympe, de nouvelles menaces attendent au tournant le roi de l'Atlantide : Gorilla Grodd et la Chimère ! Mais tout ceci n'est rien comparé à une querelle familiale qui s'annonce mouvementée !
(Contient : Aquaman (New52) #32-40, Secret Origins #2 et 5)


Arthur est roi de l’Atlantide, mais entre ses difficultés à différencier sa vie sous-marine et celle sur Terre, les Atlantes ne reconnaissant pas son autorité de par son ascendance humaine du côté de son père, les agissements secrets (ce qui n’est jamais bon) du projet Triton, des pouvoirs défaillants et une activité sismique sous-marine de plus en plus importante, son début de règne est assez compliqué. Et les choses ne vont pas spécialement aller en s’arrangeant pour le pauvre Aquaman, heureusement il pourra toujours compter sur la belle Mera.


Avant de plonger dans Maelström, Arthur doit en découdre avec le projet Triton et leur expérience contre nature, la Chimère. Cette créature immonde (mais visuellement sublime) est la source du dysfonctionnement des pouvoirs d’Aquaman. En effet, cette créature à un pouvoir sous la faune et la flore sous-marine dominante à celle d’Aquaman.


Aquaman découvre ensuite, enfin, la cause des secousses sismiques, grâce au professeur Shin et au docteur Evans, sont du fait de l’Atlantide, la cité elle-même, ne reconnaît pas Arthur pour souverain. Absorbant, littéralement, le vécu, les connaissances, de chaque Atlantes qui meurent, elle aurait pourtant du reconnaître l’ascendance royale d’Arthur, à la mort de sa mère Atlanna ! A moins que…


Dès lors va commencer, de façon surprenante, une véritable enquête pour Arthur, et sa fidèle Mera, qui va lui faire traverser les différents océans et mers du monde, mais aussi certains pays sur terre ferme. Comme cette inattendue visite à Gorilla City au Katangala, occasion pour Jeff Parker de lier, habillement, la mythologie de ce pays et de l’Atlantide ! Quelle, belle, surprise de voir Aquaman en découdre avec Grodd ! C’est d’ailleurs l’un des très, trop, nombreux combats qui parsèment ce tome.


Mais cet arrêt à Gorilla City n’est qu’un des nombreux lieux qu’Arthur et Mera vont parcourir, allant de surprises en déconvenues, de révélations en découvertes. Un voyage qui va les marquer profondément et renforcer encore davantage le lien qui les unit, si cela est encore possible. Le pauvre Arthur passant par toutes les émotions possibles avec ce qu’il va vivre.


Pour terminer le tome, nous avons le droit à deux épisodes Secret Origins. L’un sur Arthur, l’autre sur Mera, on s’en serait douté. Si le premier n’apporte pas grand-chose, comme quasiment tous les épisodes de cette série, celui sur Mera, permet de rendre le personnage encore plus attachant, et de montrer à quel point leur histoire à tous les deux est belle. Et puis, qu’est ce que j’aime ce personnage !


Graphiquement, Paul Pelletier c’est toujours aussi solide, aussi génial à regarder, aussi beau, aussi intense, aussi vivant, aussi immersif ! Une réussite en somme.


Bref, avec ce cinquième tome, le second pour Jeff Parker, le scénariste nous montre à quel point il maîtrise le sujet à travers une intrigue sans temps mort, une enquête passionnante, bien que très rapide. Il nous réserve, ainsi qu’à Arthur, son lot de surprises et de révélations surprenantes, rendant l’univers d’Aquaman toujours plus génial et tellement riche.

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2015

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