Je sais que c'est une bonne BD, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre. Si dans le premier tome j'hésitais, maintenant je sais à coup sur que c'est bien, un chef d'oeuvre avec un battage médiatique de folie, non.
L'arabe du futur 2 est dans la même lignée que le premier, mais bizarrement des détails, des aspects m'ont sauté aux yeux. Ainsi la mère que j'avais trouvé transparente et que Satouf ne ferait à mon avis pas bien, à beaucoup évolué, des petits mots de petites cases montrent en fait qu'elle semble souffrir d'une sévère dépression, de par ses conditions de vie, de par son mari. On l'a voit d'ailleurs radieuse quand ils se rendent chez un cousin dont la femme est moderne et parle anglais.
Mon second reproche sur le fait que Rias ne montrait pas son pays d'adoption à aussi été levé, le fait qu'il aille à l'école l'ouvre plus au monde, aux us et coutumes du pays, on y voit la violence à l'école (pas que de la part des élèves) et même si je suis pas contre une petite claque, un petit coup de règle, il y a une différences avec ce qui nous est décrit. La pauvreté du pays est aussi très présente...
Par contre toujours le même reproche que je ferais à Satouf ce sont ces adultes tous détestables, que ce soit les professeur, son père, ou sa famille proche en dehors des femmes visiblement. Cela traduit un problème à mon avis car riad doit être fâché avec son père vu le portrait au vitriole qu'il fait de lui, soit il a un problème avec la gente masculine, car je crois tout a fait à un machisme plus qu'aggravé dans ce pays, mais pour autant je me dis qu'il doit comme partout il y avoir des nuances, nuances que l'auteur ne met à mon avis pas en avant.
Tout ça pour dire que ce nouvel opus (et pas le dernier à mon avis) est bien meilleur que le premier, qui est à mon avis hautement dispensable, maintenant que j'ai lu le second. Par contre ce n'est pas non plus la bd du siècle, il manque beaucoup pour que ce soit le cas, mais c'est une bonne BD et c'est déjà pas mal.