Wolf-Man
6.6
Wolf-Man

Comics de Robert Kirkman et Jason Howard (2010)

- Eh mec, j'ai une super idée de comics : je vais faire une histoire entre, tiens-toi bien, Batman et Spiderman. Jai vérifié, ça a jamais été fait, c'est dinque non ?!
- Oulala, je te conseille pas, ça va être chaud avec les licences, les droits d'auteurs et tout ça… Fais un truc plus généraliste.
- Ah merde. Bon c'est pas grave, on va plutôt dire que ça serait un affrontement entre des cowboys et des envahisseurs. Le truc de guedin non ?!
- Oulala, pas tant que ça, y'a un film qu'est sorti au ciné y'a pas longtemps sur ce thème là, ça va forcément faire un peu pompé quand même. Mais tu tiens un concept de ouf là : un putain de crossover (je vais déposer l'idée tiens). Vas-y t'as qu'à prendre un loup garou (twilight cartonne bien sur le créneau des 12-20 ans) et lui faire castagner du superhéros.
- T'es sûr ? J'aurais bien mis un cosmocat dans mon projet quand même… 
- Non, t'en reviens aux problèmes de licences, ça va être compliqué. Mais vas-y, fais toi plaisir, t'a qu'à copier leur logo.

Bon pas très glorieux cette chronique. Mais c'est ce que j'ai ressenti à la lecture de Wolf-Man : la recherche d'une formule, d'un concept qui pourrait marcher avant même l'élaboration d'une bonne histoire. On pioche des ingrédients à droite à gauche, on remue bien fort en se disant que ça va forcément attirer le chaland. Le problème, c'est que les ficelles sont grossières et que les deux auteurs n'ont pas grand chose à ajouter à l'univers superhéroïque. Pire, ils n'essayent même pas. Du coup, leurs personnages n'ont pas la moindre densité : le héros, un gros richou qui aurait pu s'appeler Bruce Starck, accepte en deux minutes l'idée qu'il est devenu un loup-garou, a une crise de conscience de cinq minutes lorsqu'il croie tuer un superhéros (mais après tout, c'est la vie, faut bien passer à autre chose), s'engueule avec son mentor vampire (aussi charismatique qu'une gousse d'ail) comme un adolescent en pleine crise avec son parent qui l'a empêché de sortir faire la teuf avec ses copains… Bref, c'est creux tout ça. Et le dessin assure le service minimum de ce genre d'entreprise (ça fait un peu penser à la série Powers, qui avait elle le mérite d'avoir un bon scénario pour ses premiers volumes). A éviter.
trevorReznik
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le 1 janv. 2013

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