Dans la continuité du run de Morrison démarré en 2006 (Batman, Batman and Robin), tandis que DC conclut son Batman pré-reboot avec The Black Mirror, nous avons cet arc original dans lequel Bruce Wayne franchise des Batmen aux quatre coins du globe et lutte contre un mystérieux ordre terroriste appelé Léviathan. Morrison signe ici un certain nombre de références à des héros des années 50 et 60 -- de même qu'aux comics anglais, qui pour certains avaient déjà ressuscité dans l'épisode The Island of Dr. Mayhew. Les références sont plutôt bien expliquées en fin d'ouvrage. Pour le reste, le récit est assez confus, la faute à des histoires qui ne parviennent pas à s'installer mais s'enchainent au rythme des changements de continents et de protagonistes, et je pense surtout à une trame narrative inutilement complexe autour de cette organisation et du suspense entretenu sur qui est à sa tête.
Côté dessin, l'alternance de styles n'aide pas non plus. La partie confiée à Yanick Paquette est brouillonne. Hormis sur les décors urbains très réussis, le dessin des personnages est approximatif et l'encrage gras accentue cet effet brouillon. La couleur digitalisée est tout simplement horrible. Chris Burnham s'en sort un peu mieux, sans être transcendant. Je peux comprendre les planches rétros et l'hommage rendu au Silver Age, mais bof. Quant à Scott Clark il nous gratifie carrément d'un épisode en 3D. Chacun jugera...
Le dernier épisode Leviathan Strikes! débute par un passage assez cul-cul dans une école de filles avant de s'achever en grand délire Morrisonien façon Rubikub.
Ce n'est vraiment pas mon Morrison préféré. C'est même une série plutôt dispensable dans l'univers DC.