Pour ce Onzième Tome l'action se concentre sur la fuite de la troupe de la troupe du faucon du Royaume du Midland alors que ces derniers sont poursuivis par l'ordre du Molosse noir.
Un tome qui scénaristiquement reste très pauvre mais qui offre quelques informations au compte goutte sur l'éclipse qui permettra l'éclosion de Femto.


Le Manga introduit un nouvel apôtre que l'on ne verra que dans cet unique Tome: Wyald chef de l'ordre du Molosse noir, un groupe de criminels ultra violents et sans remords qui sont à la botte du Roi du Midland. Une troupe qui au vu de sa brutalité n'est utilisée qu'en de rare occasion, ce qui en fait la parfaite explication sur les raisons de son absence du bestiaire / armée présent dans l'âge d'or.


Wyald afin de coller à cette idée de criminels sans vergogne se doit d'être le plus cruel, antipathique, brutal et dégénéré de sa bande afin de les motiver par la peur, tout ceci rentre parfaitement dans sa condition d'apôtre que l'on devine très vite, on suppose d'ailleurs qu'il doit avoir un âge similaire à Zodd qu'il définit comme un camarade longue date.
Son personnage permet deux choses: la première c'est de montrer des planches d'un sauvage et d'une fougue très extrême qui rappelle le raid de l'apôtre serpent lors du Tome 1.
la deuxième c'est de poser les bases de la tragédie qui va se jouer: Wyald tente de détourner la causalité en assassinant Griffith qui est pourtant destiné à devenir le cinquième God Hand alors que dans le monde physique il est réduit à l'état de Vermisseau.


C'est notamment assez décevant de voir en aussi peu de temps un apôtre aussi enjoué et sanguinaire alors qu'il se serait parfaitement plus dans le nouveau monde de Fantasia, il aurait même pu mener une vie en parallèle de celle des autres apôtres se joindront au récit.
Wyald néanmoins représente pour une fois cette défaite presque obligatoire de la troupe du faucon qui ne peut le battre autrement que par un deus ex machina à la manière de Zodd (toujours lui) qui préférera délaisser ses ennemis plutôt que de défaire la prophétie énoncée. Wyald est tout comme le dira Guts "Increvable" il poussera la troupe dans le pire de ses états mettant un Guts déchainé aux soins de secours, une Casca réchappé d'un viol de justesse (encore) et un Griffith qui pour la toute première fois est déshonoré devant ses hommes.
Bien que ce personnage soit donc une symbolique fort de la vérité implacable qui s'abat sur les protagoniste il n'en restera pas moins une péripétie, qui certes est dense, mais dont on aura tendance à oublier l'existence au même titre qu'une anecdote.


Le Manga joue aussi sur un tandem très proche qui s'instaurera plus tard entre Zodd qui se soumet déjà à son futur maître en la personne de Griffith alors que ce dernier ne possède plus les capacités requises pour espérer pouvoir redevenir ne serait ce qu'un être vivant potable.
Tout est très subtil dans leurs jeux de regards encore une fois sublimé par le casque du faucon blanc qui en plus d'associer un symbole de gloire à une faiblesse apparente, arrive à faire pressentir au lecteur un tourbillon d'émotions confuses indicibles mais compréhensibles pour l'ancien leader de la troupe.
Zodd accomplira une fois de plus son rôle de gardien de la prophétie puisqu'il apparait littéralement comme un ancien Dieu chargé de régler la discorde des pauvres mortels et ce par une entrée depuis le vaste ciel inconnu des autres acteurs.


La dernière petite remarque concernera Charlotte bien que comme rôles secondaires bien amenés j'aurais pu écrire un autre paragraphe sur la personnalité maintenant proche pour le lecteur des généraux de la troupe.
Quelques cases auront suffit à retenir mon attention plus encore en connaissant la suite de l’œuvre et il s'agit de l'interprétation de la princesse des derniers mots de son bien aimé Griffith
"Un jour je reviendrais"
je ne suis pas sûr de cette traduction même s'il s'agit surement de la plus plausible au vu des événements futurs, je suis donc surtout convaincu que Charlotte à surtout déduit ce qui lui plaisait le plus de ce qu'il aurait été le plus exact au moment de ces paroles.
J'espère donc au moment où j’écris ces lignes qu'entre les deux protagonistes on aura un jour une référence à ces mots dictés dans le silence.

LeRoiDePeste
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le 19 juin 2019

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