Avec un thème aussi fort, on pouvait s'attendre à un traitement dur, implacable, cruel et terriblement sombre. Il n'en est rien. L'auteur a préféré se concentrer sur les personnages et leurs relations. Ainsi, on est plongé dans un univers un plus "gentillet". Déception assuré pour ceux qui attendait là leur dose de seinen violent. En même temps, au vu des couvertures colorés, on pouvait s'en douter...
Petit à petit, on s'attache à Ryôhei, constamment appelé par son matricule, si bien qu'on ne retient pas vraiment son nom. De toute façon, on n'a pas besoin de le connaître, c'est un condamné à mort.
Mine de rien, malgré l'apparence tranquillité du manga, il arrive régulièrement des péripéties qui mettent en danger la viabilité de l'expérience, son application, et donc la survie d'042. Certains retournements de situation peuvent paraître faciles, certaines actions futiles ("042 ! Un lapin s'est enfui, rattrape-le ! ;_; "), et l'on pourra critiquer la facilité scénaristique avec laquelle Yua Kotegawa se dégage du débat sur la peine de mort quand celui-ci se fait trop présent. Néanmoins, il faut admettre que Détenu 042 fait réfléchir, tout en offrant une lecture agréable.