"Fallait garder l'anneau"
Une bonne écriture des personnages pour ces aventures terriennes du héros cosmique. Il continue de développer les relations d'Hal, que ce soit avec sa famille, ses camarades pilotes, ou son ancien...
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le 24 juil. 2017
Le run de Johns est devenu une telle référence dans le Space-Opera que l'on a tendance à oublier que si Johns maîtrise aussi bien Hal Jordan c'est parce qu'il lui a écrit de nombreuses aventures terrestres. Ce troisième tome de la série Geoff Johns présente Green Lantern, qui contient les numéros US #14-20, se concentre exclusivement sur des récits se déroulant sur Terre.
Johns a même la bonne idée de reprendre des pistes évoquées dans les précédents arcs et de poursuivre la séquence post-Infinite Crisis et 52.
On oublie donc, dans les deux arcs de ce tome, le retour des Lanterns oubliés, évoqués dans les précédentes aventures. Johns préfère développer ce qui s'est déroulé durant l'année perdue de Hal Jordan, comment il a fini, avec deux de ses coéquipiers de l'Air Force prisonnier. Comment ils se sont évadés au bout de deux mois avec une séance de torture quotidienne. Et surtout comment Hal s'en veut car, après tout, il n'avait qu'à porter l'anneau sur lui quand il vole.
Ce premier arc se concentre donc sur ce récit, sur les flash-back mais aussi sur la volonté de Hal de sauver sa coéquipière, Jill Pearlman, dit Cowgirl, pour qui il a un petit faible. Johns rend le récit extrêmement dynamique en y ajoutant deux éléments supplémentaires : la question de la violation du droit international. En effet, Hal Jordan est poursuivi par Les Gardiens du Globe qui voient en lui une menace. La question du non-respect de l'ONU par Jordan se pose donc.
Dans le même temps, cet arc culmine en terminant la fameuse quête de qui a mis à prix la tête d'Hal Jordan. L'histoire, ainsi, se développe petit à petit, d'intrigue en intrigue, pour finir par un éclatement qui n'est que le teasing de quelque chose de plus gros : Sinestro Corps War. Une guerre qui, à l'époque, n'est pas entièrement prévue.
On sent que Johns a eu le déclic à ce moment là et à décider de développer l'idée d'une guerre multicolor ensuite. Ce tome permet donc le retour des Star Sapphire et du développement de cet ennemi légendaire. Johns manie avec brio le background, le redessine pour amener sa propre idée de la chose et commencer à préparer quelque chose de plus gros qu'il n'envisage pas encore tout à fait : la Nuit Noire !
Mais il n'y a pas que la mythologie en construction qui compte. Dans cet arc, Johns développe le personnage de Cowgirl et remet sur le devant de la scène Carol Ferris pour le plus grand plaisir des fans. Les interactions entre les personnages sont maîtrisés avec soin et subtilité et il paraît évident pour le lecteur de l'époque que Johns aime jouer la carte du réalisme amoureux. Un bien beau récit, il faut le dire.
Mais la beauté n'est pas que dans l'écriture, Daniel Acuna au dessin a un trait et une colorisation très particulière qui dénote d'Ivan Reis. Moins grand public, sa spécificité fonctionne pourtant à merveille vu la thématique amoureuse. On appréciera son personnage de Cowgirl, très expressive et séduisante dans le récit. Une belle maîtrise, là encore.
Johns continue son parcours sans prétention sur Hal Jordan, il développe de manière absolument pas scolaire les éléments déjà proposés et pose, petit à petit, les jalons de son grand projet. Ses personnages sont tous sous contrôles, les renvoies à la mythologie Green Lantern sont fait avec aisance, sans brouiller les nouveaux lecteurs. En sommes, une belle qualité pour un tome qu'il faut avoir sans hésitation.
On ne pourra reprocher, finalement, que le manque de grandeur de ce tome, qui accepte de jouer une histoire normale. La seule faiblesse ici, c'est celle-là.
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Créée
le 28 avr. 2016
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