On pouvait s’y attendre, le troisième diptyque de la série Orbital ne débuterait pas dans la joie et la bonne humeur. Justice, cinquième tome de la série, commence en effet là où Nomades/Ravages s’était terminé. Mézoké, Caleb, mais aussi leurs compagnons, doivent à présent affronter les conséquences de décisions qui ont été prises, par eux ou leurs supérieurs, dans les tomes précédents. Et cela se présente mal.

Les évènements survenus à Kuala Lumpur dans le précédent album ont laissé de telles traces que, sur Orbital, on réclame justice. En tant que responsables de la sécurité, Mézoké et Caleb sont des cibles toutes indiquées. Caleb étant toujours entre la vie et la mort, c’est à sa/son partenaire de justifier les actes de l’ODI sur Terre, alors que ses supérieurs nient toute implication. Alors que, en toile de fond, ça complote, ça assassine et ça manipule jusqu’aux plus hauts niveaux de pouvoirs, Mézoké n’a pas l’intention de se laisser faire. D’autant que, cernée de toutes parts, il/elle ne compte pas finir ses jours sous les verrous.

Justice est peut-être, jusqu’à présent, le meilleur album de la série. Il bénéficie de tout le travail apporté aux deux diptyques précédents et est donc construit sur leurs acquis : cela lui confère une réelle profondeur. Dans cette ambiance pesante, voire malsaine, c’est cette fois Mézoké qui reçoit toutes les attentions (on lui découvre même des aptitudes insoupçonnées), mais tous les personnages que nous connaissons déjà sont abordés d’une manière ou d’une autre, parfois sous un jour nouveau. Cela dit, Mézoké est le seul personnage de l’album à réellement prendre l’initiative, les autres subissant plus ou moins le cours des évènements.

Esthétiquement, c’est toujours aussi beau. Après l’environnement lunaire de Cicatrices/Ruptures et le climat équatorial de Nomades/Ravages, Mézoké évolue cette fois-ci dans l’environnement urbain de la station Orbital. Certains passages ont d’ailleurs des airs d’hommage à Spider Man (aussi étrange que cela puisse paraître). Globalement, c’est un retour à une atmosphère grisâtre, bien adaptée à l’ambiance pesante de l’album, à ceci près que la diplomatie n’est plus vraiment de mise.

Avec cet album, il semble bien que la série ait atteint un nouveau palier. Cela augure le meilleur pour Résistance, suite et fin de ce troisième diptyque qui s’avérera indispensable. Justice, tout en se construisant sur le passé, soulève en effet toute une série de nouvelles questions auxquelles il me tarde d’obtenir des réponses.
Nonivuniconnu
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le 12 févr. 2013

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Nonivuniconnu

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