Des dialogues dans un Nihei?
Grande amatrice de Nihei, surtout pour son trait inimitable dans le monde du manga, j'ai été frappé par sa nouvelle série, Knights of Sidonia.
D'un côté, après l'incompréhensible Blame!, le très beau mais très fouilli Bioméga et l'incomparable mais trop court Abara, Nihei semble faire volte face pour nous fournir une oeuvre bien différente de sa tradition.
L'histoire débute dans un décor post-apocalyptique cher à l'auteur. Le héros, dès les premières planches, parle, fait rare pour un Nihei. On apprend rapidement qu'il habite Sidonia, une vaisseau-monde pour ainsi dire, constitué depuis la chute de la Terre et la quasi éradication de l'humanité par les Gaunas, sorte de créatures immondes capablent de muter à volonté. Le héros (dont je ne me souviens plus le nom, oups!) se retrouve, à la suite de plusieurs incidents, pilote d'une unité de défense (les fameux knights) de la cité flottante.
Vous retrouverez dans Knights of Sidonia de nombreuses bastions entre des gros monstres organiques informes (les Gaunas) et des mekas. Vous trouverez aussi quelques nanas topless (sisi), un ours-nounou qui parle, un personnage au sex indéfini, du sang, et un héro un peu naïf mais plus touchant que les personnages habituels de Nihei.
Le style graphique est beaucoup plus épuré qu'à l'accoutumé, ce qui n'est, en soi, pas une mauvaise chose (je me souviens avoir galéré pour comprendre les séquences dans Abara). L'histoire, de même, est davantage facile à suivre (putain, des dialogues quoi!)
Cerise sur le gateau, on sent une certaine continuité avec Abara et Bioméga en la personne des Gaunas, ce qui permet d'éclairer de manière générale l'oeuvre de Nihei d'un nouveau jour.
Fans de post-apocalyptique, de Mekas, de cyber punk et de Seinen globalement, je vous recommande ce premier tome!