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Kowloon Generic Romance, tome 1 par Lupin_the_third

J’ai surkiffé « Après la pluie » de Jun Mayuzuki, je me suis donc précipité sur Kowloon Generic Romance, sa nouvelle série…


J’ai découvert Jun Mayuzuki avec « Après la pluie » et ce fut une claque. Donc quand Kana a annoncé qu’ils publieraient sa nouvelle série (débuté en 2019 dans le Young Jump), je l’ai direct notée dans mes achats indispensables de 2021. Et ce premier tome m’a presque entièrement donné raison…


Qui dit premier tome dit mise en place des différents éléments genre personnages, lieux, enjeux etc. Mais quand c’est Jun Mayuzuki qui met en place ça prend directement une autre dimension. On y reviendra…


Kowloon Generic Romance se présente de prime abord comme une romance. Romance qui semble démarrer sur une base très classique; celle du collègue qu’on avait pas remarqué mais qui au final dégage ce petit quelque chose et qui ne laisse plus indifférent… Évidemment, ce sont deux parfaits opposés et rien ne semble de prime abord laisser présager qu’ils deviennent plus que des collègues.


Mais tout ne pourrait pas être aussi simple que ça et l’apparition d’une drôle de photo pourrait bien changer la donne et surtout susciter un paquet de question chez Kujiraï.


Voila grosso-merdo pour l’histoire, mais ici c’est pas vraiment l’histoire qui m’a le plus séduit, non ce qui m’a (encore) scotché avec ce nouveau titre de Jun Mayuzuki, c’est son sens de la mise en scène, son découpage, ses cadrages. Et toutes ces choses sont une composante essentielle au récit qu’elle développe, il se passe autant de choses (si ce n’est plus) que par les dialogues.


Les 15 premières pages sont consacrées à la présentation de notre héroïne. Et sur ces 15 pages pas une parole (hormis une radio dans le fond), pourtant on saisit tout de suite l’atmosphère, les intentions de l’auteure, ce qu’elle nous raconte et ou elle veut en venir. C’est vraiment quelque chose qui me fascine chez Jun Mayuzuki -et qui m’avait déjà marqué dans Après la pluie– cette capacité a résumé une scène, une ambiance, un moment en une simple suite de cases, voir en une case. Beaucoup de choses se passent mais paradoxalement tout peut aussi sembler statique, posé, suspendu. Dur-dur de résumer ou simplement posé avec des mots, tout ce qu’il se passe dans une planche de Jun Mayuzuki…


Évidemment comme c’est une romance, ça repose beaucoup sur les personnages et le situationnel. Et dans ce premier tome on ne peut pas dire qu’on en apprend vraiment beaucoup sur eux. Juste assez pour nourrir le récit pour le moment. Pourtant ça fonctionne, on se laisse emporter par notre duo d’agents immobiliers (qui a dit Stéphane Plaza?) et dans leur quotidien dans le quartier de Kowloon. Et plus si affinités évidemment…


Autre chose qui contribue pour moi à l’atmosphère du récit, c’est qu’on ne sait pas clairement le situer dans le temps. Le quartier de Kowloon a réellement existé et se situait à Honk-Kong, mais il a été détruit dans les années 90. Logiquement donc le récit devrait se passer dans les années 80, début 90, mais pourtant vu certaines technologies présentes dans le récit pourrait aussi le situer de nos jours ou dans un futur proche… Ca rejoint en un sens un élément récurrent de l’histoire; la nostalgie. Car oui il est question de nostalgie et mêlé au récit, on effleure au hasard des pages, des pistes comme le temps qui passe, les souvenirs ou la préservation, les regrets et évidemment l’amour. Est-ce que ça aura son importance par la suite ou est-ce une simple couleur/ambiance donnée au récit?


Le quartier de Kowloon est d’ailleurs un élément central du récit et qui en devient presque un personnage à part entière. Tout tourne autour de lui dans le fond, il est question de son avenir, de son vécu, de son âme et toute l’action s’y déroule. L’auteure arrive parfaitement a nous immerger dedans et lors des pérégrinations de nos héros, on est happés dedans et on ressent la foule, le bruit, la moiteur, la densité de Kowloon.


Grâce a cette subtile alchimie entre dessins, compositions et narration, l’immersion est totale et sans qu’on s’en rende compte on arrive déjà à la fin de ce premier tome et de son cliffhanger…


Pourtant tout n’est pas rose, car je dois avouer que même si j’ai beaucoup apprécié ce premier tome, j’me suis plus retrouvé sur la forme que sur le fond du récit. J’ai trouvé l’histoire sympa mais un peu téléphoné et un peu prévisible. Et le passage ou Kujiraï repeint l’appartement totalement superflu dans ce type de récit…


Mais rien que pour retrouver le talent de Jun Mayuzuki ça valait le coup !


A voir comment ça se développe par la suite, mais j’ai plein d’espoir là-dessus…

Lupin_the_third
9
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le 23 juil. 2021

Critique lue 172 fois

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