Le fils à papa

J'avais pas super accroché à ce récit déjà étant jeune. C'est rebelote !

En effet, le scénario n'est pas terrible. On sent les auteurs ambitieux mais ils oublient de donner du corps à leurs scènes, de les rendre intéressantes. Du coup, même s'il y a des conflits, ce n'est jamais prenant. En plus, l'objectif principal change plusieurs fois, ce qui déstabilise. D'ailleurs, arrivé à la fin on se demande pourquoi ce n'est pas fini, habituellement il n'en faut pas plus pour que le mot 'fin' apparaisse. Les personnages ne sont pas super intéressants non plus au niveau du développement et du traitement. Autant en soi, ils peuvent tous être sympas, autant de la manière dont ils sont exploités, on reste sur sa faim. Quant au marsu, ici, il n'a pas un rôle très important, il joue le protecteur caché à quelques reprises mais ne fait pas grand chose pour permettre de progresser dans l'intrigue. Ce n'est pas un mal en soi, juste un constat.

Pour ce récit plus dense, les auteurs reviennent à un découpage moins aéré. C'est d'autant plus dommage que les angles de vue ne changent pas assez, on se retrouve donc avec trop de cases similaires qui se suivent (sans en tirer un quelconque profit, humoristique, par exemple). Le dessin et l'encrage sont tout de même de bonne facture (le trait est plus fin que dans les précédents épisodes, taille des vignettes oblige, et Batem s'en sort assez bien, c'est 'subtil' comme dirait l'autre). L'action est lisible, l'humour est correctement mis en valeur. Les personnages sont expressifs (et ont une bonne gueule). Les couleurs sont semblables à ce que le coloriste fait habituellement dans cette série.

Bref, ça casse pas la baraque. Malgré tout ça se lit. C'est déjà bien.