C’est très classe, ce noir et blanc tout en découpages qui transcrit l’hiver rural. Très sobres, pour épurer encore l’ensemble, ces dialogues laconiques, façon western, à glaner çà et là.
Les personnages, on les aura vus chez Simenon, ou dans n’importe quel "film à ambiance" : rustiques bourrus, alcoolique prémonitoire, peintre exilé et enquêteur solitaire. Comme le coup du secret enfoui depuis une génération, qui resurgit à huit ou dix pages de la fin, alors que jusque là le scénario se tenait. Un dénouement trop abrupt pour être crédible, et on descend du "très bon" au "pas mal".