Geoff Johns continue, dans ce tome, l'évolution de la grande guerre du Sinestro Corps contre le Corps des Green Lanterns. On est donc dans la droite ligne du tome précédent et dans l’événement que Johns ne cessait de mettre en place depuis le début de son run.


On peut donc déjà reprendre pas mal de bons points du tome précédent : un gros moment, amené de bonne manière, l'action se déroulant sous plusieurs angles donne un côté dynamique. L'action est au rendez-vous de manière très forte sans jamais tomber dans la facilité d'écriture, tout s'enchaîne pour notre plus grand plaisir et on s'éclate réellement et fortement. Donc bon, là encore ce sont des réelles qualité que l'on retrouve.
Pour le graphisme, on est encore dans la suite du précédent, le travail de Ivan Reis et de Gleason sont juste magnifiques. Dommage que certains de leurs collègues ne soient pas au niveau mais, principalement, c'est très beau et vraiment séduisant tout en gardant une certaine diversité qui dévoile le travail artistique qui fut effectué. On notera la grande présence de double page, notamment dans le dernier numéro du tome, qui en abuse même et donne un petit côté répétitif.


Pour autant, le tome jouit de ses propres qualités mais aussi de ses propres défauts. Premièrement, on notera que le fait d'entrer par des récits sur un membre du Sinestro Corps et sur l'origine de Sinestro casse un peu le rythme d'action pure que l'on avait jusque là. Pas facile de les placer ailleurs mais cela n'empêche pas qu'on a du mal à se relancer directement dedans.
Deuxième défaut : si sur le papiers on avait beaucoup de gros boss (Cyborg-Superman, Superboy-Prime, Anti-Monitor, Parallax) dans les faits on les perd un peu. Cyborg et Anti-Monitor apparaissent bien peu et le second n'a guère de charisme dans ses apparitions. Anti-Monitor perd de sa toute puissance, ses faibles apparitions n'arrivent pas à convaincre. Le Cyborg parvient, pour sa part à émouvoir et remplace donc son aspect combatif par un aspect empathique très agréable.
Le grand défaut est, cependant, Parallax, qui jouit d'un nouveau Power-Up et d'une nouvelle forme. Forme dont il ne profite pas vu que ça ne dure que quelques planches, sans action qui plus est. C'est donc beau mais inutile et on est frustré de voir un tel personnage si vite évacué.


A côté de cet usage un peu « feu d'artifice » de certains personnages et le dessin qui est rarement laid mais parfois peu agréable (c'est rare mais ça y est), cette suite a beaucoup de bonnes et même d'excellentes idées. Bien sur le rôle réel de Sinestro est le premier point, mais on n'oubliera pas le teasing en vue de la guerre de lumière (Blackest Night en réalité) qui s'amène joliment et de manière surprenante.
On appréciera totalement l'écriture et les scènes d'actions très diversifiées mais tout aussi dynamique. La mise en avant de Sodam Yat, nouveau Green Lantern, faisant écho aux travaux d'Alan Moore sur Green Lantern est dantesque. Excellente idée ! Il faut le dire, le combat Superboy-Prime vs Sodam Yat est un des plus grands temps fort tant l'écriture est spectaculaire mais aussi triste.
La tristesse se sent aussi dans l'autorisation de la force létale, un mal pour un bien, véritable danger mais véritable puissance aussi. Un point fort là aussi, il me semble.


Globalement le tome est très réussi, nul doute, mais l'effet cumulatif des scènes de guerres qui font un peu réchauffé à la fin, quelques faibles écarts graphiques et plusieurs personnages sous-exploités (Anti-Monitor et Parallax en tête) amène à être légèrement déçus par ces promesses non tenues. Cela dit, cette suite et conclusion de Sinestro Corps War montre la grand qualité du récit et se révèle être des plus intéressants.

mavhoc
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le 13 mai 2016

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mavhoc

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D'autres avis sur La Guerre de Sinestro, 2ème partie - Geoff Johns présente Green Lantern, tome 5

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