Une quête au bout de la nuit, au bout de la vie.

Un livre fascinant où chacun ira de sa petite interprétation.

Un vieil homme reclu dans la campagne Italienne aperçois de l'autre côté de la colline, en face de chez lui, une lumière qui s'allume tous les soirs, venue de nulle part. Il va enquêter, retrouver la source de cette lumière, c'est un enfant qui vit seul chez lui, qui se nourrit, s'habille, seul, sans ses parents. Le grand-père essaye de lui parler et à force de le voir, de lui parler, l'enfant lui révèle qu'il s'est tué et le vieil homme découvre sa tombe un près de la maison. Le garçon depuis, va à l'école du soir, où tous les enfants morts se rendent.

L'histoire est intrigante à souhait, c'est beaucoup d'image et assez peu de dialogue pour renforcer le côté mystérieux et hors du temps de cette intrigue. Le dessin est très fin, colle parfaitement à l'ambiance sans non plus être trop sérieux, on y retrouve des personnages un peu ridicules, au gros nez, qui pourra faire adhérer un public plus jeune.

Le mystère reste entier sur son final car finalement de quoi nous parlait la BD ?

D'un homme brisé à l'enfance qui retrouve l'enfant qu'il était (le garçon et l'homme ne feraient qu'un) et doit embrasser son drame, l'accepter ?

Ou est-ce l'histoire d'un homme brisé dans l'enfance qui rencontre l'un de ses semblables, un garçon malheureux comme lui, abandonné mais qui est passé à l'acte et a mis fin à ses jours ?

Toujours est-il que l'histoire reste la même, les thèmes abordés aussi, on nous parle de la maltraitance, du harcèlement, de la mort et de la résilience avec une grande sensibilité et une rare poésie. Tout est traité de manière très douce malgré les sujets lourds abordés. Le texte peut présent nous permet de profiter des illustrations magnifiques de la nature, des animaux, avec de jolis contrastes de couleurs et de nous faire transmettre des émotions qui transcendent les mots. Le silence est d'autant plus important qu'il souligne l'inavouable.

Un gros coup de coeur et il me tarde de lire le roman.

uther
8
Écrit par

Créée

le 29 nov. 2023

Critique lue 38 fois

uther

Écrit par

Critique lue 38 fois

D'autres avis sur La Petite Lumière

La Petite Lumière
louiscanard
10

Œuvre au noir

Grégory Panaccione, après avoir adapté Pennac ("Cabot-Caboche") donne la formidable adaptation d'un petit roman italien de 2013. « La petite lumière » est un roman graphique fantastique et champêtre...

le 24 janv. 2024

La Petite Lumière
uther
8

Une quête au bout de la nuit, au bout de la vie.

Un livre fascinant où chacun ira de sa petite interprétation. Un vieil homme reclu dans la campagne Italienne aperçois de l'autre côté de la colline, en face de chez lui, une lumière qui s'allume...

le 29 nov. 2023

La Petite Lumière
ManfredAckermann
8

Critique de La Petite Lumière par Manfred Ackermann

Adaptation du roman italien de Antonio Moresco. L'auteur fait à nouveau mouche (après Un été sans maman et Quelqu'un à qui parler qui étaient vraiment très très bien). Ici, cette BD se dévore, mais...

le 8 oct. 2023

Du même critique

Forspoken
uther
8

Un torrent de merde pour un jeu fort honnête

Forspoken, c'est le petit jeu qui se pointe et qui reçoit un seau de merde sur la tronche alors qu'il pête pas plus haut que son derrière, qu'il ne ratisse rien. Woke qu'on dit, vide, une purge,...

le 4 févr. 2023

12 j'aime

34

Assassin's Creed Valhalla
uther
4

Critique de Assassin's Creed Valhalla par uther

Encore une fois, Ubisoft se contente du minimum syndical en changeant juste la skin (personnages, décors). Deux trois bonnes idées sont à relever comme le retour de quelques mouvements d'assassins,...

le 8 déc. 2020

9 j'aime

Le Professeur
uther
9

Critique de Le Professeur par uther

La prima notte di quiete ou le Professeur est un film italien réalisé par Valerio Zurlini dans une petite ville balnéaire du nom de Rimini, en plein hiver, là où toute activité touristique a cessé,...

le 3 mars 2020

7 j'aime

3