Ce manga est l'un des plus sincères que j'ai pu lire. Kamimura nous livre l'enfance, l'adolescence et une partie de la vie d'adulte de Kinta, Japonais né pendant la guerre. Il grandi dans un japon de l'après guerre, un japon en pleine mue social, culturel et surtout sexuel. En effet, l'un des points central de l'oeuvre est sa représentation de l’amour, charnel ou non. Que ce soit les pratiques particulièrement déviantes pour l'époque comme le masochisme, l'homosexualité... Mais aussi la toxicité des relations hétérosexuels, le jeune Kinta ayant côtoyé des femmes toute plus détraquée les unes que les autres, le bloquant artistiquement. Car oui, le protagoniste va aussi devoir se frayer un chemin dans son esprit, pour réussir à gagner sa vie grâce à l'art, son beau père étant peintre. Il lui arrivera tout au long du récits des événements le sculptant, ou plus souvent le fragilisant : Perte du dernier membre de sa famille, perte de sa virginité par un viol, etc...
Et pour narrer cette histoire, le style si anciens de Kamimura, aux ombres imposantes, aux traits élégamment courbés rendent l'oeuvre que plus belles et solaire.