Passons vite sur le tome #7 qui nous montrait, de bien belle façon, que Batman est intemporel, pour nous remémorer, un court instant, le final apocalyptique du sixième tome de Batman, et cet affrontement épique entre Batman et le Joker. Dans un final haletant, les deux ennemis de toujours se sont rendus coup pour coup avec une violence sans pareil, jamais vue. Et l’on se retrouvait avec deux corps sans vie pris sous un éboulement au fin fond d’une grotte !
Je dois bien avouer, avoir mis beaucoup de temps pour me plonger dans les deux derniers tomes, puisque Scott Snyder nous y propose un nouveau Batman qui m’a fait grincer des dents dès le début, le Bat-robot-lapin…


Bruce Wayne a disparu corps et biens depuis l’assaut vicieux du Joker contre Gotham City. La ville se trouve désormais sans protecteur. La compagnie Powers International décide alors de créer un nouveau Batman, vêtu d’une armure de combat dernier cri. Mais l’homme qui l’endossera sera-t-il de taille à affronter ce que la ville a produit de plus vicieux et malfaisant, et faire renaître la légende du Chevalier Noir ?
(Contient les épisodes #41 à 45, annual #4 Divergence FCBD Special Edition #1)


Commençons avec le sujet qui fâche, du moins chez moi, ce nouveau Batman ! Beaucoup de personnages dans le comics le disent d’ailleurs, ce Bat-robot-lapin bleu n’a rien de Batman ! Je me demande encore comment l’idée est venue à Scott Snyder et Greg Capullo de nous pondre une idée aussi ridicule et aussi moche ! A chaque fois que je le vois, j’ai de l’urticaire qui me pousse sur le visage. Ce n’est juste pas possible !!


Enfin bref, passons à l’histoire, Batman est donc mort, comme le Joker ! Mais pas mort comme on pourrait le penser… Il faut se rappeler où a eut lieu le combat fatidique entre les deux adversaires. Près d’une source de Dionésium. Bruce Wayne a donc survécu lorsque le précieux mélange a pénétré ses plaies ! Mais s’il a soigné ses blessures physiques, le Dionésium a également pris soin d’effacer les blessures psychologiques de Bruce, effaçant sa mémoire ! C’est un homme nouveau qui est sorti de cette caverne de l’horreur, sans aucun souvenir de Batman !


Bien entendu, Alfred y a vu là un cadeau de Gotham à son cher Bruce, lui permettant, enfin, de se reposer et de profiter de la vie. C’est ainsi que l’on retrouve un Bruce, avec une grosse barbe, loin du manoir, travaillant dans un centre d’accueil pour enfants des Narrows aux côtés de la charmante Julie Madison qui est revenue dans sa vie. Une compagnie professionnelle mais aussi personnelle.


Mais Gotham se retrouve sans Batman ! Et elle semble aux aboies ! C’est maintenant que le justicier n’est plus que la ville se rend compte de son utilité, de son côté indispensable ! C’est là qu’intervient Geri Powers, de Powers International qui revient d’acquérir tous les actifs de Wayne Enterprises. Cette dernière « renifle » le bon coût et est bien décidé à offrir à Gotham un Batman 2.0, œuvrant sous ses ordres pour et avec la police. Une sorte de Batman robot en laisse.


Geri Powers jette son dévolu sur Gordon pour rentrer dans le robot. Pour l’occasion, l’ancien commissaire se retrouve affublé d’un nouveau look, quasiment d’un nouveau corps, et dire que cela n’est pas crédible est un euphémisme… Enfin bref, c’est donc Gordon, après une hésitation, pour la forme, qui prend le, semi, contrôle du Bat-robot-lapin. L’ancien commissaire a bien du mal à se faire à sa nouvelle situation, et pourtant il ne manque pas de bonne volonté. Malheureusement, notre nouvel héros est perclus de doute à son encontre. Il peut, cependant se reposer sur le soutien sans faille de Julia, la fille d’Alfred, qui travaille avec lui sur ce projet.


Quand on se retrouve avec de telles possibilités, tout en faisant face à la faune dangereuse de Gotham, il ne faut pas grand-chose pour basculer et se permettre quelques libertés ! Mais ce nouveau Batman n’a, justement, pas ses libertés, et les sanctions tombent vite. Très vite.


Comme si cela ne suffisait pas de se retrouver sans Batman, voilà que Gotham voit apparaître un nouvel ennemi, une nouvelle menace. Une créature malsaine et d’une rare violence ! Mister Bloom, comme il se fait appeler, fait froid dans le dos ! Surtout, il déverse dans les rues de Gotham, une nouvelle substance, une nouvelle « drogue » qui donne des capacités méta-humaines incroyables mais également incontrôlables et menant à la mort ! Et il voit d’un très mauvais œil que Gordon vienne mettre son grain de sel dans ses affaires !


Un nouvel ennemi particulièrement intéressant et terrifiant. Tant au scénario qu’au dessin. Greg Capullo nous propose un personnage incroyable, terrifiant donc, à nous glacer le sang. On se demande vraiment qui est ce personnage et d’où il vient.


En même temps, difficile d’être déçu avec Capullo au dessin. C’est toujours esthétiquement parfait, magnifique ! (Bon, hormis cet affreux Bat-robot-lapin…).


Le tome se termine avec le quatrième annual du titre, qui voit ce « nouveau » Bruce, piégé dans son manoir, avec Julie Madison, et aux prises de Mister Freeze, Clayface et Enigma. Ces derniers en voulant particulièrement à notre héros, mais pas forcément pour les raisons que l’on pourrait croire…


Bref, si je ne suis absolument pas fan de ce nouveau faux Batman, j’aime cependant beaucoup cette nouvelle approche de Bruce Wayne et surtout cette nouvelle intrigue avec ce méchant terrible et déjà si charismatique.

Romain_Bouvet
7
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le 27 juil. 2018

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Romain Bouvet

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