Que j’ai bien fait par me décider à me relancer dans Black Science depuis le premier tome afin de donner une seconde chance au titre S-F de Rick Remender. C’est clairement le genre de titre passionnant qu’il faut lire d’une traite, sans trop d’espacement, au risque de décrocher, de perdre des pièces et ainsi passer un côté d’une formidable odyssée. Avec ce huitième tome, on se rapproche un peu plus de la fin, puisqu’il ne restera que le neuvième volume après celui-ci. Les choses se sont encore davantage emballées pour Grant McKay et sa famille ! Mais notre héros a fini par retrouver Sara !


Les dimensionautes sont dispersés aux quatre plans. L’utilisation abusive du pilier a fini par ronger les fondements mêmes de la réalité, de tout ce qui est, de tout ce qui a été et de tout ce qui sera. De son côté, Sara McKay essaie de composer avec l’héritage de son mari. Elle erre dans d’innombrables réalités à la recherche de réponses et tente de réparer ce qui peut encore l’être.
Black Science signe le retour du scénariste Rick Remender (Tokyo Ghost, Deadly Class) à son genre de prédilection : la science-fiction. Cocréée avec Matteo Scalera (Secret Avengers, Dead Body Road), cette nouvelle série pourrait se résumer à son seul genre, une course pour la survie entre les innombrables couches de l’Infinivers, si elle ne développait pas en filigrane l’histoire de ce héros individualiste, Grant McKay, confronté aux conséquences directes de ses croyances et de ses choix de vie. Des conséquences dont il ne sera pas le seul à payer le prix… Bienvenue dans un voyage interdimensionnel où la loi de Murphy semble bien être la seul constante.
(Contient les épisodes #35 à 38)


Grant McKay, habitué à l’incroyable et l’impossible ne s’attendait, malgré tout, pas à ce chaos dans lequel il est tombé en retournant, enfin, sur SA Terre. Un retour à la maison particulièrement douloureux et incroyable pour le père de famille. Un retour pour mieux repartir, une nouvelle fois, la Terre de Grant étant dorénavant condamnée en devenant l’épicentre de toutes les menaces, de tous les ennemis que nos dimensionautes ont pu rencontrer à travers leurs différents voyages.


On démarre ce tome avec Sara et Grant qui se retrouvent dans un monde semblant technologiquement avancé, au courant des voyage dans l’Infinivers et plus au point que n’importe quelle Terre à leurs propos. Ils tombent alors sur Brenda, leur fille ! Enfin leur fille sur une autre Terre, suite à une histoire différente. Cette dernière est également au courant de leur « mission », de leur « quête » pour retrouver leurs enfants, et elle va tenter de les convaincre de stopper cela tout de suite. Histoire de ne pas abîmer encore davantage l’Infinivers, si cela est toujours possible.


Plus important, Brenda va tenter de leur montrer qu’il est important qu’ils se remettent ensemble, ou du moins qu’ils comprennent que leur couple, leur histoire est importante. Et pour cela elle va leur offrir « du temps », un « voyage » pour se redécouvrir, pour tenter de repartir à zéro, un moment où ils vont pouvoir se dire les choses, voir même se les faire ressentir.


Avec ces quatre chapitres, avec ce huitième tome, Rick Remender nous offre une petite pause touchante, des moments plein d’émotions. On assiste à une thérapie de couple en accélérer. Des reproches poignants, des embrassades fougueuses, des moments d’intimité d’une rare intensité qui nous prend aux tripes. On aurait envie que cela dure plus longtemps. On réalise à quel point ce couple et fusionnel même s’il se déchire.


Mais lorsqu’ils retournent auprès de Brenda, cette dernière est en discussion avec un autre couple Grant/Sara… Et Grant comprend alors où ils se trouvent ! Et cela va chambouler toutes ses croyances, toutes ses certitudes, mais aussi et surtout tout son savoir scientifique ! Du moins ce qui lui en reste.


Je ne m’attendais pas du tout à ce tome. Je ne m’attendais pas du tout à ces révélations sur l’Infinivers. Je ne m’attendais pas du tout à ces moments magiques, bouleversants, entre Sara et Grant.


Graphiquement, je vais me répéter mais le travail de Matteo Scalera est juste incroyable ! Il y a une telle intensité dans ses dessins, de telles émotions !


Bref, un huitième tome absolument somptueux. Le petit bijou de cette série. j’ai véritablement été touché par cette petite parenthèse entre Sara et Grant. Maintenant, en route pour le grand final, j’ai hâte de voir comment cela va se terminer.

Romain_Bouvet
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le 5 nov. 2020

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Romain Bouvet

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