Le récit commence par la découverte d'une boîte de crabe par Milou et par la disparition d'un matelot dont les Dupondt disposent de quelques indices. Tintin en compagnie des deux policiers vont mener une enquête à bord d'un navire : le Karaboudjan. Si les Dupondt sont chaleureusement reçus par le lieutenant Allan Thompson, ce dernier fait emprisonner Tintin. Une fois l'entretien avec les policiers terminé, le navire prend le large. De son côté Tintin trouve le moyen de s'évader de la cale où il a été enfermé et s'introduit dans une cabine dont l'occupant n'est autre que le capitaine du navire. Ce dernier apprend par Tintin qu'un trafic de stupéfiants a lieu à bord.
Le capitaine qui n'est autre que Haddock et qui a un penchant pour le whisky à l'adhérant pas aux activités menées par son second Allan choisit de se ranger du côté de Tintin et quittent tous deux le navire. Mais en voulant rejoindre l'Espagne à bord d'un hydravion envoyé à leur poursuite ils échouent au Sahara, ce qui va être l'occasion au capitaine Haddock de se détacher de l'alcool pour ne pas mourir de soif.
Nos amis rejoindront le port marocain de Bagghar qui est sans doute celui de Tanger pour pouvoir mener l'enquête sur le trafic d'opium dissimulé dans des boîtes de crabe.
Ce récit est un incontournable car il s'agit de la première rencontre avec le capitaine Haddock.
Hergé ne le décrit pas comme un personnage sympathique compte tenu de ses maladresses ou ses comportements brutaux liés à l'alcool. Cependant, tout en connaissant à peine Tintin , il ne le dénonce pas à son lieutenant lorsque celui-ci lui rend visite et on peut supposer qu'il ait aidé Tintin à immobiliser Jumbo, un marin chargé de surveiller le hublot....et même d'autres membres de l'équipage.
Le capitaine Haddock n'hésitera pas à apporter une très grande aide à Tintin et reconnaîtra le navire malgré sa nouvelle appellation.
Hergé aura créé un second Rastapopoulos à travers Omar Ben Salaad, personnalité très respectée et responsable d'un réseau de trafic de drogue.
Un récit qui ne manque pas d'action où on a volontairement limité la palette de couleurs autour du bleu du ciel, du jaune sable et des tons beiges des villes marocaines au niveau des décors.
Un hommage est donné à Diogène et à Hector Malot lorsque Tintin découvre un passage secret depuis un tonneau et quand Milou vole un gigot comme le chien Zerbino dans Sans Famille que Hergé avait lu.
Un album qui reprend le thème de la diptyque formée par les cigares du Pharaon et le lotus bleu mais dont l'importance n'est autre que l'arrivée d'un nouveau personnage haut en couleurs, impulsif mais au grand cœur.
Notons que c'est la seule aventure où Tintin n'est pas opposé à ce que Milou ronge un os.