J'en pince pour le crabe...
L'amorce de l'histoire est assez originale (Milou fouille dans des poubelles et dégotte une boîte de crabe) et l'on est vite pris dans une nouvelle enquête où notre jeune héros manque une fois encore de se faire éliminer par une vile tentative d'attentat sur sa personne : une caisse de sardines lui tombe dessus. Allan est dernière tout cela car il ne veut pas que ce fouineur de Tintin découvre le trafic d'opium qui se trame.
Ce dernier le mettra bien entendu à jour, non sans avoir croisé dans son enquête le fameux Haddock (pas le poisson, le marin). C'est avec plaisir que l'on découvre ce fort en gueule, riche de moult noms d'oiseaux qu'il distribue généreusement à tous ceux qui ont provoqué son ire. Je goûte particulièrement les hallucinations du bonhomme qui, lorsqu'il est en manque, voit en Tintin la dive bouteille tant convoitée : un moment mythique !
Reste que ce récit est un peu longuet parfois même si l'âme de cette série vibre particulièrement dans cet album. La galerie de portraits d'Hergé s'est enrichie, pour notre plus grand plaisir, de l'un de ses plus truculents sujets.