Un poil moins brillant que les deux tomes précédents, ce troisième opus nous emmène sur les terres russes au cœur d'un coup d’État aidé par l'entreprise de héros (plus vilains que héros, en fait) Vought. On continue de passer de rebondissements en révélations, d'action en investigation, d'humour en trash, The Boys nous ayant maintenant habitué à son mélange constamment surprenant. On suit alors une petite femme (Nina) à la tête d'une solde de super-héros fraîchement fabriqués avec un nouveau variant du composé-V, ou plutôt c'est ce que la miss pense, car on apprend bien vite qu'elle est
manipulée et destinée à l'éviction (tout comme ses héros qui ont à leur insu une bombe intégrée dans la caboche)
quand elle sera devenue inutile au commanditaire du coup d’État... Mais qui est-il ? On ne le saura qu'au tout dernier mot de ce tome, et l'on peut dire que l'attente était à la hauteur de la révélation (sans en dire plus). On est cependant un peu moins emballés par cet opus du fait de son dépaysement, qui empêche l'intrigue longue "sur Vought" d'avancer (à part qu'on ajoute des crimes à leur listes de méfaits), on se sent presque dans le spin-off d'une saga. On est également peu surpris par le héros par intérim Love Sausage, dont on a deviné toute la personnalité et les pouvoirs (et faiblesses) dès le nom suggestif, on commence à comprendre les ficelles "du script", et on en vient à deviner longtemps à l'avance certaines "surprises" qu'il nous réservait. On rigole cependant bien dans ce troisième tome qui présente Frenchman comme un chien pisteur d'élite (assez drôle bien qu'un peu french-bashing, mais quand on voit ce que prennent les russes, on ne va pas se plaindre), qui nous présente l'élixir-miracle contre le poison à ne pas reproduire à la maison (une sorte de mix entre antigel et liquide de refroidissement) et qui garnit ses pizzas de façon très particulière... Une aventure "à côté" de l'intrigue purement américaine, qui, à défaut de faire un bond dans le récit, nous divertit copieusement.