Romain ! Nous sommes chez nous en Gaule et nous irons où bon nous semblera...



  • Les Romains !!!

  • Chic !

  • Allons prévenir les autres au village !

  • Pour quoi faire ? À nous deux, on règle leur compte et on n'en parle plus ! Pas besoin de déranger tout le monde...

  • Obélix, tu es un égoïste ! Les autres ont le droit de s'amuser aussi ! Les Romains sont à tout le monde ! Allez, viens !

  • C'est toujours la même chose ! C'est pas juste, c'est pas juste et c'est pas juste... S'ils veulent des Romains, ils n'ont qu'à aller en chercher...




Exegi monumentum aere perennius 



Astérix en a ras le pompon ! Tandis que l'inspecteur suprême Lucius Fleurdelotus, le messager extraordinaire de Jules César, construit un mur tout autour du Village et impose un blocus : « Puisque c'est comme ça, j'ai une autre idée ; si on ne peut pas vaincre ces Gaulois, nous allons les isoler ! », en réponse à cette provocation, voilà que notre petit Gaulois téméraire, avec sa moustache flamboyante et son casque à plumes, défie les Romains.
« - Puisque vous êtes si malins, par Minerve, je vous enferme dans votre village ! Vous n'aurez plus le loisir d'en sortir et de répandre votre mauvais esprit en Gaule ! Vous vous nourrirez seulement de ce que les terres de votre village peuvent produire, et on vous oubliera !
- Romain ! Nous sommes chez nous en Gaule et nous irons où bon nous semblera... Et je te fais même un pari : nous allons sortir du village malgré ta palissade et tes légionnaires et nous ferons un tour en Gaule. Nous ramènerons des spécialités de chaque région et à notre retour, nous t'inviterons à un banquet pour te prouver que nous n'avons pas menti !...
- Harharharrrrgngngnnnnn !!! Je tiens le pari, Gaulois ! Et si vous le gagnez, je m'engage à lever le siège et à retourner à Rome pour avouer ma défaite à Jules César ! »

Le début d'une expédition délirante pour notre duo qui, en se lançant dans cette tournée gastronomique à travers toute la Gaule, fera vibrer tout le pays pour des siècles et des siècles ! Que le tour de France... pardon, je voulais dire : « Que le tour de Gaule commence ! »


René Goscinny et Albert Uderzo, sous la direction d'Hachette, nous offrent avec ce cinquième tome intitulé "Le Tour de Gaule d'Astérix" une aventure gourmande à travers les contrées de notre cher pays. Nos audacieux aventuriers, Astérix et Obélix, explorent méticuleusement chaque territoire à la recherche de délices gastronomiques qui donneront vie à un festin inoubliable, orchestré dans le but de faire abdiquer le fameux Lucius Fleurdelotus. Une aventure culinaire déjantée où l'on découvre les délices de la cuisine française et explore des tas de régions farfelues, le tout agrémenté par des blagues croustillantes référencées que seul Goscinny peut concocter. Ça commence à Rotomagus (Rouen), avec des répliques du genre « P'têt ben... P'têt pas... J'peux pas dire... », quand Astérix et Obélix embarquent pour une croisière romantique qui vire rapidement au rodéo infernal en hors-bord jusqu'à Lutèce. Ah, Lutèce, la ville qu'on découvre pour la deuxième fois après le fameux album "La Serpe d'or", toujours aussi embouteillée avec ses voitures et ses piétons. C'est là-bas qu'ils tombent sur la première spécialité locale : le Jambon de Lutèce. On continue avec Camaracum (Cambrai) et ses "Bêtises" (et non, ce n'est pas une blague !), Durocortorum (Reims) et son vin (champagne brut, sec, demi-sec, doux... tout y passe), Divodurum (Metz) et sa prison (attention aux gourmands trop gourmands !), Lugdunum (Lyon) et son saucisson (qui fait le bonheur des papilles et des estomacs affamés, saucissonnez-vous bien !) ainsi que ses quenelles (boulettes farfelues garanties), Nicae (Nice) et sa salade niçoise (un véritable festin coloré), Massilia (Marseille) et sa bouillabaisse (à déguster avec un petit pastis, pardon pastix, s'il vous plaît !). Puis, cap sur Tolosa (Toulouse) et ses saucisses (on ne plaisante pas avec la charcuterie ici), Aginum (Agen) et ses pruneaux (ah, les plaisirs sucrés !), et enfin, Burdigala (Bordeaux) avec son Vin Blanc (un nectar délectable pour les palais distingués) et ses Huîtres (car après tout, la vie est une perle).



Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni



Une histoire mouvementée où l'ennui est totalement exclu grâce aux nombreuses péripéties qui se succèdent. Astérix et Obélix prennent le devant de la scène pour nous offrir un véritable festival d'action sur les routes de Gaule. Tout au long de leur aventure, ils ne cessent de nous régaler par leurs trouvailles originales, comme avec le char d'occasion qui s'avère n'être qu'une arnaque, accompagné de son dépannage Tikedbus. Le passage du barrage romain ajoute une dose de rebondissements captivants. Sans oublier le retour de la Voie romaine n° VII, déjà connue dans "La Serpe d'or", avec son impressionnant embouteillage où les vacanciers s'entassent les uns sur les autres pour s'insulter joyeusement à travers des noms d'oiseaux burlesques. Un tour de Gaule plein d'action et de rebondissements, qui évoque à la fois l'effervescence du Tour de France cycliste et la fierté des régions traversées. Tel des champions, Astérix et Obélix parcourent les routes avec détermination, suscitant l'admiration des habitants des contrées qu'ils traversent. À chaque étape, leur arrivée est accueillie avec une ferveur triomphale, rappelant les festivités qui entourent le Tour de France. Ce tour de Gaule mouvementé est bien plus qu'une simple aventure, il incarne la fierté régionale et célèbre la diversité culturelle et gastronomique de chaque étape traversée. Albert Uderzo dévoile un dessin empreint de candeur qui se concrétise enfin de manière définitive, conservant son attrait délicieux. Les belles couleurs viennent embellir les contours arrondis des personnages, s'harmonisant avec la légèreté de l'aspect dramatique exploré.


En ce qui concerne les personnages, Astérix conserve sa personnalité bien connue, mais révèle une facette irritable lorsque son village est confronté à une menace. Cette tentative sournoise visant à nuire se matérialise sous la forme d'une palissade astucieusement érigée autour du village. Un petit guerrier gaulois, aussi courageux que futé, qui n'hésite pas à affronter les dangers pour protéger une fois de plus les plus démunis. Il se montre toujours prêt à faire face aux dangers, faisant preuve d'un esprit intrépide et généreux. Notre passionné incontesté du sanglier, Obélix, fait son come-back en grande pompe avec une touche de subtilité supplémentaire. Cette fois-ci, il s'affiche pour la première fois préoccupé par son poids et réagit vivement à toute allusion le qualifiant de... osons le dire... "gros". On peut dire qu'il ne laisse pas les plaisanteries glisser sur son bide en toute tranquillité ! Pour compenser son angoisse, il fera une rencontre des plus mémorables. Pour la première fois, les deux compagnons croiseront le chemin d'un adorable petit chien qui s'attache immédiatement à eux. C'est ainsi que naît leur fidèle compagnon, celui qui sera plus tard connu sous le nom d'Idéfix. Une amitié indéfectible prendra forme, liant nos héros à ce compagnon à quatre pattes pour de nombreuses aventures à venir. Depuis l'épisode Astérix gladiateur, plusieurs personnages secondaires font leur réapparition, tels que Gracchus Nenjetépus, le centurion de Petibonum, et même Caius Obtus, qui n'est mentionné qu'en passant. Lucius Fleurdelotus se présente comme la menace principale, bien qu'il ne soit pas suffisamment mis en avant. Mon seul regret serait le manque d'un adversaire charismatique ou d'une menace capable de les freiner ne serait-ce qu'un peu. Heureusement, nous pouvons toujours compter sur des petits scélérats tels que Quatrédeusix ou Odalix pour ajouter une touche de piquant à l'histoire.



CONCLUSION :



Avec "Le Tour de Gaule d'Astérix", les Éditions Hachette nous offrent un cinquième album des plus divertissants, qui nous transporte à travers les routes françaises, pardon gauloises, pour découvrir nos régions toujours aussi gaillardes. Cette aventure mouvementée et amusante, imaginée par René Goscinny et Albert Uderzo, nous présente un véritable périple qui réussit à être à la fois palpitant et hilarant. Un voyage qui nous offre un cocktail savoureux de péripéties trépidantes et de moments drôles à souhait.


Qu'elle est notre prochaine étape ?




  • Victoire ! Victoire ! Légionnaires ! Emparez-vous de ces hommes !

  • Eh ! Attendez ! Je n'ai pas fini de les réveiller !

  • Ah, mes gaillards, vous avez reconnu votre faiblesse devant les légions Romaines ! Même le gros, là...

  • Qui est gros ?!


B_Jérémy
8
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le 20 juin 2023

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