J’ai lu les vadrouilles culinaires du Gourmet solitaire par petites gorgées, en essayant de ne pas le dévorer en une seule soirée. Chaque planche est splendide de détails, de précisions, d’inventions dans l’agencement des cases et dans la forme du récit. Le Gourmet pousse les portes de gargotes qui ne paient pas de mine, se risque à manger des nouilles froides en pleine hiver (parce qu’il en a envie), s’aventure dans le resto u de l’université de Tokyo et se cuisine tard le soir le plat qu’il n’a pas pu manger au restaurant. C’est d’une simplicité hédoniste, la quintessence de la gourmandise, sans un once de pêché.