Les ingérables!

The Mask!
Oubliez le film avec Jim Carrey ici, même si il est bien, il est a des années lumière de l'univers du comics. (Un très bon exemple d'ailleurs d'un film bon en tant que film, mais pété en tant qu'adaptation..)
Bref, vous le savez déjà tout ça.

Lobo/The Mask est le tout premier comics du Mask que j'avais pu me trouver il y a de ça quelques années déjà. Du coup même si je connaissais déjà Big Head (le nom qu'on donne au Mask et à son porteur) via internet, c'est la première rencontre comics avec ce personnage du coup.

Et ben j'ai pas été déçu..! Nan vraiment c'est que du bon!
Bien sûr il faut pas rechercher du psychologique et de la réflexion dans ce volume (certains thèmes plus profonds peuvent être vus plutôt dans la série classique du perso pour le coup..)
Nan là, ça part dans tout les sens et ça pète de partout sans arrêt!
En même temps on est en plein dans les années 90 et le volume fait se rencontrer l'entité la plus ingérable et dangereuse ayant jamais existé (tt comics confondus) et le chasseur de prime le plus craignos et violent de DC.. Voilà quoi..

Et c'est bien pour ça que je me permet une "critique" sur ce volume-ci et pas un autre. Parce que posons un peu les bases, on a affaire ici (comme je le disais plus haut) à une histoire qui se base sur la réunion de personnages déjà très difficiles à gérer chacun de leur coté (scénaristiquement parlant)!
Bon Lobo encore on peut se débrouiller avec lui, c'est un personnage extrême mais avec le quel on peut jouer un peu et faire des trucs, il a des points faibles déjà..
Mais Big Head.. Il n'en a aucun. Pour ceux qui ne le connaisse pas trop, le Mask est un masque (bien joué Cap'tain Obvious) qui permet à son porteur de devenir une entité surpuissante, omniprésente, omnipotente et immortelle (bien sûr). Le seul point faible éventuel (et encore) est la psyché même du porteur. Qui à certains moments peut devenir une """limite""" à ce que Big Head pourra et surtout voudra accomplir.

Et c'est là que j'en arrive à ce pourquoi je parle de ce volume. Big Head est un personnage qui est ingérable scénaristiquement parlant. Il est très complexe de construire une histoire qui dure plus de 5 pages avec un personnage qui peut tout et est invulnérable.. Le moindre problème qui se présente à lui peut techniquement et logiquement être résolu en deux cases et donc ne laisserai aucun suspens aucune peur pour le personnage ni rien..

Et ce volume parvient à réussir ce tour de force. Raconter une histoire ("courte" tout de même hein, une grosse cinquantaine de pages en tout) qui se tienne et où on se demande comment tout ça va finir. Et c'est pour ça que je donne une si bonne note à ce crossover, parce que (au delà du fait que c'est jouissif au possible de le lire) c'est un très bon exemple du travail et de l’ingéniosité qu'il faut parfois déployer pour traiter certaines histoires et personnages.

Pour comparatif (et chez une autre écurie) voyez Sentry de chez Marvel. (la comparaison est très relative bien sûr) Sentry est un personnage d'une puissance phénoménale dans les comics, il est même tout simplement surpuissant. Et ben là aussi les créateurs et scénaristes on trouvé des moyens de le gérer en terme d'histoire. (je vous spoilerais pas ces moyens pour le coup, je pense que ce serait dommage, mais ceux qui le connaisse sauront de quoi je parle)

Bref tout ça pour dire, qu'au delà du simple plaisir de lire une histoire (ce qui est bien déjà, hein, on va pas se le cacher) il en est certaines qui nous permettent de voir au delà du récit. De comprendre, non pas seulement l'histoire, mais comment peuvent s'écrire LES histoires. Et ça c'est toujours très bon à prendre.

(En plus graphiquement c'est génial..!)