Première étoile a droite...

Sur le coup, Peter Pan on connait, l'histoire est vue est revue. Ça fait un choc quand on ouvre cette BD. Peter déjà, et pas Pan, pas encore. Dans une Londres malodorante, dangereuse et infâme, pleine d'adultes pervers et méchant, pas étonnant que Peter ai envie de se tirer. Ce n'est pas le Londres de Disney, mais un ou on retrouve pauvreté, sexe et déchéance humaine, alcool et désillusion.

La clochette qui le sort de la n'a rien d'une fée édulcorée, forme généreuse cachée par un petit bout de feuille, et elle n'est pas la pour être son amie, non, elle fait ça pour des collants en peau de guêpe. Le petit Peter, qui rêve d'autre chose que sa mère ivrogne et ce monde d'adulte ou on ne voit que le vice, file au pays imaginaire, ou, surprise, la magie et les rêves se meurent, faute d'enfants qui y croient, et ou il est censé sauver tout ce beau monde. Il y rencontre le Capitaine, qui a encore ses deux mains, cruel et obsédé par le trésor. Des sirènes, des faunes, des personnages qui ne sont pas vraiment pour les enfants malgré le coté fantastique attendent désespérément Peter en espérant êtres sauvés !

Cette BD modifie clairement le gentil Peter et la jolie Wendy, pour en faire une histoire glauque, à base de sang et de violence. L'idée du Peter que l'on se faisait dans notre enfance change bien, on oublie ce que l'on pensait du pays imaginaire pour le découvrir sous un nouveau jour. Tout ça sublimé par les dessins de Loisel, qui a le chic pour dépeindre les expressions et les personnage, les rendre très humains, dans leur caractères comme dans leurs images, même si ce n'est pas forcement le bon jour de l'humanité que l'on voit dans cette aventure.