Beaucoup mieux, mais ce n'est toujours pas un titre qui m'emballe

Dire que je suis un fan de Grant Morrison est un euphémisme. Dire que je souhaite lire du bon Justice League en est un autre. On ne peut pas dire que je ne donne pas sa chance à ce run. Au contraire, j’insiste, j’insiste, j’insiste. Mais j’ai toujours beaucoup de mal à me faire embarquer par ces épisodes. Ce n’est pas mauvais, loin de là, mais j’ai l’impression que Grant Morrison part, par moment, beaucoup trop loin. Pour rien surtout. Dans le dernier tome, il y a eu des choses sympas, comme l’intrigue autour de Prometheus, mais il n’y a pas ce petit truc qui me capte, me tient en haleine et fait que je ne peux plus me détourner des pages, que je me dois d’enchaîner les tomes. Espérons que ce tome là, le troisième (le quatrième en comptant le tome 0) parvienne à m’emporter.


Batman, Superman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern, Aquaman et le Limier Martien forment l’équipe la plus puissante de la planète. Mais face aux nombreux dangers qui les menacent, ils vont devoir user de tous leurs atouts pour préserver l’équilibre de la Terre. Car Starro le Conquérant, leur plus vieil ennemi, est de retour…

Justice League of America regroupe pour la première fois en France l’intégralité d’une des périodes les plus imaginatives et spectaculaires de la Ligue de Justice. Dans ces sept tomes écrits par Grant Morrison (Arkham Asylum) et Mark Waid (Kingdom Come), l’équipe des plus grands super-héros de la Terre connaît des aventures tonitruantes au rythme soutenu et où les seules limites sont celles de l’imagination.

(Contient les épisodes JLA #18 à 26, DC One Million #1 à 4 et JLA #1000000)


L’impression qui ressort jusqu’à maintenant avec cette lecture, c’est l’impression que Grant Morrison et Mark Waid s’amusent à nous proposer des intrigues pour le moins farfelues, complexes, très complexes, tentaculaires et qui au final, semblent n’avoir que peu d’impact. Cela dit, comme toujours avec Grant Morrison, nous avons le droit à de nombreuses références avec le riche passé de DC Comics, et à de nombreux personnages.


Comme Adam Strange, personnage central de la première intrigue de ce tome. Nos héros se retrouvent projetés sur la planète Rann, où Strange fait d’eux des prisonniers pour qu’ils rebâtissent la planète dans sa splendeur d’antan pour fêter le futur retour de sa défunte femme ! Adam Strange est-il fou ? Manipulé ? A-t-il basculé ? La Justice League est en bien fâcheuse posture.


Dans Synchronicité, les membres de la Justice League disparaissent les uns après les autres, alors que des choses improbables se déroulent à travers la planète, risquant de tout détruire. Et c’est à Atom d’intervenir cette fois-ci pour sauver la situation.


Des histoires incroyables, tout dans la surenchère, dans l’action à outrance, qui n’ont donc pas d’impact sur la continuité mais plus sur l’esprit du lecteur. On s’en prend plein les yeux, on nous pousse à nous poser des questions, à chercher des explications là où il n’y en a pas forcément. Les scénaristes font mouche à chaque fois. Ce n’est pas toujours intéressant, pas toujours immersif mais c’est toujours incroyable, aux limites du fantastique et du métaphysique. Le souci, c’est que personnellement, je suis souvent mis de côté, trop souvent, je me dis, tout ça pour ça ? Pourquoi s’embêter à faire si compliquer et à nous torturer de la sorte.


Le gros de ce troisième tome, c’est One Million. Un event que je ne connaissais absolument pas. Un évènement qu’Urban a pas mal amputé pour tenter d’en simplifier, d’en fluidifier la lecture. (Après, est ce que cela est pénalisant ? Est-ce que cela rend le lecteur perdant ? Je n’en sais rien.) La Justice League, reçoit la visite d’une Justice League provenant du futur, de l’an 85265. Malheureusement, l’un des membres est porteur d’un virus qui ravage la planète en un rien de temps.


Alors que le chaos s’abat sur notre planète, nos héros sont dans l’incapacité de la sauver, puisqu’ils sont des années, dans le futur, en l’an 85265 ! Dans le même temps, Vandal Savage prépare un nouvel assaut. Une intrigue qui se laisse lire, sans être fantastique. Une Justice League du futur plutôt intéressante, impactante mais que l’on laissera de côté assez rapidement en refermant le livre. Tout comme l’intrigue. De l’action dans tous les sens, beaucoup de personnage, on est embarqué dans cette histoire, mais une fois le livre refermé, on n’en garde pas grand-chose.


Graphiquement, on retrouve Howard Porter très en forme. Des traits et un style bien plus plaisants que maintenant. Une action vivante et incroyablement bien rendue, des personnages charismatiques, une mise en page dynamique. C’est assez surprenant, tant je ne suis pas fan de l’artiste en tant normal.


Pour la partie « One Million », c’est Val Semeiks au dessin, principalement. Un style plus cartoony. J’adhère moins, mais cela reste agréable, et là aussi l’action est incroyable.


Bref, un tome qui m’a plus intéressé. Des intrigues sympathiques, de l’action à outrance, de nombreuses références, énormément de personnage. Mais c’est compliqué par moment, et une fois encore, je me répète, il n’y a rien de véritablement marquant à retenir.

Romain_Bouvet
7
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le 2 sept. 2022

Critique lue 15 fois

Romain Bouvet

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