Problème de positionnement

No future est un one shot de science-fiction qui prend place dans une future dystopique (ou utopique, c'est selon le point de vue). En effet il s'agit d'un monde où le wokisme et toute les autres valeurs moralisatrices de gauche ont pris tellement de place qu'elles sont devenus non seulement la norme, mais également la loi. Ainsi, les hommes blancs cis-genre hetero sont devenus les derniers maillons de la chaîne, les rebuts de la société. Par exemple, deux personnes non-racisés (c'est à dire blanche) ne peuvent se mettre ensemble, car dans cette société, la loi ordonne de se mélanger et si possible de changer de sexe.

En fait toutes les thématiques qui touchent de près ou de loin à ce que défendent les bobos, les bien-pensants et autres moralisateurs de gauches sont ici moqués. Ainsi les éoliennes ont "déformés les paysages", les citoyens doivent se faire faire leur 40eme dose de vaccins...

Tout les éléments pris en dérision par cette histoire peuvent finalement être perçus comme un comportement réactionnaire et peut faire penser au mouvement gilets jaunes.

Il est donc dommage que l'auteur n'ait pas pris un des deux chemins possibles pour valider l'œuvre et transformer l'essaie:

-soit essayer de cibler un peu plus la critique en axant l'histoire sur un seul thème (ça aurait pu être la cancel culture ou le "racisme anti- blanc")

-soit en exagérant les traits de caractères de ses personnages afin de ne pas donner l'impression de valider leurs pensées parfois un peu binaires...

En effet, on peut rire de tout mais pour ça il faut aller complètement dans la parodie sans quoi on reste dans le terrain du premier degré. Et c'est dommage car on comprend bien que l'auteur souhaite faire un pamphlet contre le wokisme et dans l'ensemble l'œuvre est assez réjouissante, mais le manque "jusqu'auboutisme" tend à parfois rendre l'œuvre un peu tendancieuse...

Quatt au dessin, il est dans l'ensemble plutôt très réussi. Dommage que certains personnages soit si laid (je pense à la patronne d'entreprise) même si on se doute bien que c'était voulu.