Si un premier coup d'oeil superficiel pourrait nous autoriser à qualifier l'inconnu (en France) Gipi de "Baru italien" (le style graphique, l'attachement à décrire la dérive d'une jeunesse perdue dans un contexte quasi post-apocalyptique), la lecture de ce magnifique "Notes pour une Histoire de Guerre" révèle un véritable maître de la narration, bien plus mature et complexe que son collègue français : ces trois adolescents égarés dans une guerre civile imaginaire - mais aux accents clairement "yougoslaves" - dont ils ne comprendront rien (ni nous non plus d'ailleurs), mais qui les transformera en monstres ordinaires de haine et de violence, sont de véritables personnages de littérature, témoignages crédibles de la déshumanisation barbare entamée dans les dernières décennies du XXème siècle.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 15 janv. 2015
Critique lue 463 fois
7 j'aime
D'autres avis sur Notes pour une histoire de guerre
L'album a été élu meilleur album du festival d'Angoulême 2006 et a reçu le Prix René Goscinny 2006. Une histoire intime de jeunes copains perdus, errant dans des villes pluvieuses et maussades sur...
Par
le 24 nov. 2010
7 j'aime
La ville fut florissante Puis en ruine Enfin Et c'était incroyable Elle fut florissante de nouveau C'est sur cette mise en exergue que débute Notes pour une histoire de guerre, de l'auteur italien...
le 26 mars 2012
6 j'aime
En partant d’une ville en ruine, Gipi nous ouvre les portes d’un univers impitoyable où la jeunesse sans espoir, vit de rêves. Un monde trouble, intemporel qui soulève des problématiques bien plus...
le 22 avr. 2015
1 j'aime
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
204 j'aime
150
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
190 j'aime
105
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
187 j'aime
25
