Voilà mon dernier coup de cœur. Un ovni trash, assez improbable.
En réaction aux attentats du 11 septembre, George Bush décide de répondre à la violence par la violence la plus total en créant un groupe de mercenaires les Prédateurs de la terreur. OMWOT est le meilleur d'entre eux.
Voilà pour le pitch. Ca envoie du lourd, comme un bon film de Chuck Norris. C'est une suite non stop de bastons viriles et de scènes de cul tout aussi viriles. Une allégorie à peine exacerbée de l'impérialisme américain. C'est tellement excessif que cela en devient une farce grotesque. C'est renforcé par le côté très premier degré que l'auteur maintient volontairement tout au long du récit. Les dialogues faussement naïfs sont d'une platitude affligeante. Pourtant tourné vers l'action, le dessin a un aspect figé assez amusant. Marra semble s'inspirer de vieilles figurines (musclor, GI Joe, action Man) pour dessiner ses personnages. L'impérialisme est aussi ouvertement sexuel. Le héros est confiant et dominant en toute situations. Il baise comme il tue, de manière primaire, peut importe qu'il s'agisse d'une femme ou d'un homme. Il domine tout simplement.
Bref ce récit apparaît comme une sorte d'exercice style décadent, parfaitement maîtrisé et assumé.
Merci aux Requins marteaux qui publient ici le premier album en francais de Benjamin Marra. L'occasion de découvrir l'univers déjanté de cet auteur américain vraiment très underground.