Ayant apprécié le premier volume de Preacher, j'ai acheté sans hésiter sa suite nous contant les pérégrinations du révérend Custer dans sa quête de Dieu. Comme à son habitude, l'auteur Garth Ennis place des gags bien vulgaires et blasphématoires à souhait. Mais ce qu'il y a de bien, c'est que cet humour évite la provocation gratuite. On ne choque pas pour choquer. Toutes ces blagues, frisant parfois le mauvais goût, sont parfaitement justifiées par une histoire toujours aussi bien écrite et qui, de surcroît, repose sur des personnages forts attachants. On se retrouve donc devant un ouvrage aux propos cinglants mais surtout, terriblement funs.
Car il faut le dire, Ennis a le don pour mélanger ensemble des éléments incongrus, rendant son récit complètement fou et dingue. Lire un épisode de Preacher, c'est découvrir un monde dans lequel cohabitent ensemble l'esprit de John Wayne, un vampire irlandais, la guerre du Vietnam, des réflexions intenses sur Laurel et Hardy, une agence privée de sexe et... Dieu en personne. De plus, tous ces éléments s'imbriquent parfaitement entre eux, donnant à l'univers de Preacher cet aspect si unique.
S'il ne fallait noter qu'un seul bémol, je pointerai du doigt les dessins de Dillon. Déjà que je ne suis pas fan du style du bonhomme, il a en plus la mauvaise idée ici de bâcler ses dessins. Alors que dans le premier volume, les images grouillaient de détails, elles sont, dans celui-ci, parfois fort sommaires. Espérons que ce ne sera plus cas dans les prochains numéros.
Bref, The Preacher constitue une excellente série de comics. Si vous n'êtes pas allergique aux blasphèmes en tout genre, vous pouvez vous ruer dessus sans hésiter.