Quelques épisodes, dans la vie du ministère des affaires étrangères. Un ministre virevoltant et inconstant, un directeur de cabinet dépassé, volontaire et gestionnaire de l'ombre, des nègres rédigeants et re-rédigeant des discours, des conseillers et stratèges qui se tirent dans les pattes.
On sent le vécu derrière les histoires de Lanzac et Blain (lui même diplomate). On sent les frustrations, de sentir son travail inutile, de n'être qu'un Sisyphe de l'écriture, sans cesse condamné et retravailler le même discours, de plus en plus vide de sens.
Se mêlent ici rires et sentiments de frustrations à l'égard des politiques, de leur sens de l'image, leur besoin vital de visibilité, leur discours qui rendent les actes secondaires, les messes basses... (Dans un autre registre, la BD me fait penser à cet excellent film avec Olivier Gourmet en ministre des transports volontaire et dépassé : http://www.senscritique.com/film/L_Exercice_de_l_Etat/636182)
Et malgré le rire, je dirais que la frustration domine tant on sent le vécu de l'auteur, tant on imagine bien ces scènes à peine exagérées se réaliser.
Surtout un lendemain d'élection...