Sawako
6.7
Sawako

Manga de Karuho Shiina (2005)

Sachant que je n'aime guère les shojos et comme dès le départ je n'ai pas accroché à la lecture de celui-ci, j'ai tenté de le lire aussi objectivement que possible. Puisqu'il est sensé s'adresser et pouvoir plaire aux jeunes filles en fleur, j'ai cherché à en extraire ce qui pourrait attiser mes passions féminines et adolescentes... Mais ce fut un échec complet.

Graphiquement, c'est une vraie caricature de shojo. Mise en page éclatée, textes de dialogues et de pensées fourmillant à tout bout de pages, décors vides ou symboliques, personnages difficiles à différencier, visages déformés en quasi permanence (ce serait bête de se fatiguer à dessiner soigneusement)... Ce n'est donc pas du côté de l'esthétique que j'allais y trouver un intérêt.
Qui plus est, la narration est mauvaise. Une bulle de dialogue entamée d'un côté trouve sa fin quatre bulles plus loin, entrecoupées de plein d'autres textes parasites. D'autres bulles semblent inversées par rapport au sens de lecture normal. La narration est décousue. La lecture n'a aucune fluidité. C'est pénible à lire.

Mais surtout, il n'y a pas de scénario. Ou plutôt si, un scénario d'une ligne qui est délayée sur 2 tomes pour le moment et rien n'indique que ça change par la suite.
J'ai trouvé ça effarant. Au bout d'une centaine de pages, réalisant qu'il ne se passait rien, j'ai voulu feuilleter un peu plus loin : j'ai retrouvé quasiment la même situation, les mêmes dialogues. Plus loin encore : pareil. Plus loin : pareil. Et cela de bout en bout des 2 tomes que j'avais.
C'est un affreux succédannée de télé-novelas pour adolescentes où toute l'intrigue tourne autour de rumeurs collégiennes qui affecteraient l'héroïne et ceux qui la côtoient, de quiproquos idiots, de questionnements débiles. Les personnages passent la totalité de leur temps à se poser les questions suivantes : "m'apprécie-t-elle ?", "est-ce vrai ce qu'on dit sur elle ?", "pourquoi a-t-elle dit ça ?", "l'a-t-elle vraiment dit ?", "peut-on se faire confiance ?", "pourquoi pourquoi oh pourquoi ay ay ma mère que la vie est dure !...".
Illisible et irritant de vide.
Rohagus
2
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le 25 août 2011

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Rohagus

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