Dernier tome, pour le moment, de la série Sept de Delcourt, Sept Pistoleros est un hommage aux western spaghetti. Bastien Ayala et David Chauvel propose de montrer comment 7 tireurs d'élites, dont les têtes sont mises à prix pour la modique somme d'un million de dollars, vont devoir essuyer les assauts de trois armées venus récupérer la récompense.

L'idée est assez ingénieuse. A l'aube du XXème siècle, de riches américains souhaitent mettre fin à cette ère de barbarie que fut le XIXème, notamment en éliminant la majorité des derniers grands bandits du far-west. William Henry Wilton, un journaliste qui a traversé en long, en large et en travers les Etats-Unis propose un plan : les pousser à s'entre-tuer.
Et pour cela, mettre à prix la tête de sept personnes qui sont capable, à elles-seules, de vaincre des dizaines, voir des centaines, de criminels. Ils élimineront ainsi sept légendes, potentiellement dangereuses mais surtout des centaines de bandits. L'idée plait et est mise en place.

On va donc assister à la résistance acharnée des protagonistes, de ces 7 légendes, face à des personnages tous bien développés. Que ça soit le colonel, le chef du Ku Kux Klan, les industriels, les mexicains, tous ont une personnalité bien construite qui donne un ton véritablement réaliste. Que ça soit dans son écriture des personnages ou dans ses visuels, l'inspiration de Sergio Leone est assumée. Quand bien même les dialogues sont plus nombreux, rendant les personnages vivants.
Le rythme narratif ne permet pas de temps mort, tout se déroule bien, sans donner le sentiment d'aller trop vite, ou trop lentement. On est pris dedans et on dévore le récit.
Le scénario fait le reste, celui-ci étant bien écrit. Le dessin est claire, beau et colle à l'ambiance.

J'ai malheureusement peu aimé la fin, donnant un sentiment un peu de baclé, je trouve. De la même manière, il n'y a rien de bien révolutionnaire avec cette histoire. On manque également de profondeur, il n'y a pas de grande thématique, de messages forts. On ressort du récit comme on en est rentré, il n'y a rien de bien neuf, il faut l'accepter.
Les auteurs ont voulu faire une BD-Western et rendre hommage à des oeuvres qu'ils aimaient, ils y sont parvenus. On peut cependant regretter qu'il n'y ait pas eu la profondeur des films de leur enfance au niveau des personnages. Ceux-ci, affrontant la mort, auraient eu le droit à être traité avec un aspect plus tragique, avec plus de force.

La série Sept ne se finit pas mal, loin de là. C'est divertissant et très plaisant, malheureusement, ça montre également l'aspect peu novateur que cette saga a, parfois, suscité.
mavhoc
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le 1 août 2014

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