Sous l'aile du diable - Daredevil (100 % Marvel), tome 1 par Kab

Locomotive annoncée du label ; le succès de la série ne se dément pas. Grâce à une équipe artistique de choc (Smith, Quesada et Palmiotti), notre aveugle s’envole vers des sommets de vente et détrône Spidey dans le coeur des Fans. Pendant cette année, les lecteurs ne jurent plus que par le diable de Hell’s Kitchen. Le scénario de Smith est simple et reprend tous les thèmes chers à l’Homme sans Peur : la religion, le diable, la mère, Karen Page, et Bullseye tout en oubliant de relier DD à ce qui avait été fait avant, ce qui est un plus pour attirer de nouveaux lecteurs. Certaines mauvaises langues compareront le run de Smith à celui de Miller en expliquant que le scénariste réalisateur n’a fait que « repomper » et arranger la plupart des éléments parus dans la saga Born Again. Smith ne dément pas son admiration pour Miller : "...Lire ou relire le Daredevil de Franck Miller, parceque le nôtre ? sans en être la suite, lui rend justice je pense." Silent Bob (euh Smith pardon) reprend des éléments certes, mais il ne fait pas qu’un simple copier/coller, il donne une suite à ses éléments, Karen Page devient encore un fait marquant de la vie de DD, Bullseye reprend la place qui lui est due et on sait enfin avec certitude qui est la maman de Murdock.Pourtant son idée première ne comprenait pas ces idées : "Je crois que c’était l’idée du bébé Messie, et ce qu’il induit... La position de Matt est encore plus compliquée : doit-il protéger celui qui pourrait être l’Antéchrist..." Au final le plus important dans cette saga, c’est de savoir que tout est parti d’un vilain de seconde zone qui voulait s’offrir un chant du cygne avant de mourir et, rien que par ce jeu de piste, ce run en vaut largement la chandelle. Si les fans ne s’y sont pas trompés, Smith a souvent douté de lui : "Je me sens mieux depuis que le titre marche assez bien aux USA et que beaucoup de gens aient dit qu’ils l’aimaient bien."
Joe Quesada n’est pas non plus innocent dans le succès de ce run puisque l’auteur nous délivre ses meilleures planches (et même encore maintenant). Son Daredevil est très expressif et loin d’être une montagne de muscles (sauf dans Father, je sais), son DD est un héros souple qui recherche la perfection, son visage est des plus expressifs comme tous ceux qu’il dessine, les décors sont omniprésents et l’auteur joue avec les fonds noirs pour rajouter de la noirceur, car son trait reste assez clair contrairement à un Maleev, mais pourtant ce design légèrement cartoony, mais pas trop (pas comme Wieringo), ses lignes claires, rendent la série accessible à tout le monde et pas seulement aux amateurs d’histoires noires, aux dessins sombres.

Kab
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le 5 mai 2016

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Kab

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