Mélancolie sanglante et lyrisme morbide !

L’opération contre les « roses » continue ! Alors que la lumière se fait peu à peu sur le passé de Haise Sasaki, le CCG rentre dans une bataille féroce avec les « roses ». Le clan Tsukiyama percé à jour, c’est tout un empire qui s’effondre... mais pas sans affrontements sanglants et destructeurs.


Et que dire de ce tome si ce n’est encore « mes respects Mr. Ishida ». Ce tome 5 est, comme le tome 3 de Tokyo Ghoul : Re, un chef d’œuvre ! Immersif au possible, l’auteur nous signe un tome violent et gore à l’extrême mais toujours teinté de cette poésie mélancolique morbide. On est pris dans ce tourbillon de chaos sans arriver à choisir son camp entre CCG et goules. Les personnages sont trop touchants, trop appréciables pour qu’on puisse accepter leur mort éventuelle. Les dialogues sont toujours d’une grande justesse, écrits de cette manière si poétique, si particulière, propre à l’univers de Tokyo Ghoul. Que ce soit Haise qui s’approche peu à peu de la vérité concernant son passé, Tsukiyama et sa détermination à perpétuer le nom de son clan, Kanae est son obsession pour son maître, on est toujours impliqué émotionnellement avec frénésie. Le manga nous rappelle en permanence à quel point le manichéisme n’existe pas. Ce tome tout particulièrement.


Les combats sont durs, cruels et gores (ce tome est clairement pour public averti) ce qui souligne l’horreur de ces affrontements, de ce monde froid. La folie et le chaos parsème le champ de bataille, tout comme la mélancolie douce et amère intrinsèque à l’univers. Parlons aussi du twist final assez énorme, l’auteur nous prouvant une fois de plus son attachement aux thèmes concernant le genre et l’identité. Car oui Tokyo Ghoul : Re c’est du combat violent et un récit haletant, mais c’est aussi des thèmes forts et des personnages troubles et complexes. Ce volume 5 ne déroge pas à la règle.


Le petit défaut que je pourrais trouver là, en chipotant un peu, est la découverte de personnages encore et toujours plus forts (je pense notamment à Matsumae). On finit par avoir l’impression que des personnages ultra-puissants, on en trouve à tous les coins de rue. Dans Tokyo Ghoul, Kaneki était censé être vraiment très fort alors que là on a l’impression qu’il apparait à tous les chapitres des personnages au moins aussi puissant. A mes yeux il y a une petite incohérence sur l’échelle des puissances.


Petite mention à la couverture du manga que j’ai trouvé particulièrement jolie et qui capte l’essence du tome (ce petit côté « chaos mélancolique »)
Ce cinquième opus est encore une fois de gran
de facture, brillamment scénarisé, dessiné et écrit. Un petit mélange de poésie gore et de mélancolie froide.


Critique originale

Koala_Barbu
9
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Créée

le 28 sept. 2016

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Koala Barbu

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