Ben oui mais NON!
C'est le dessin de Blutch, mais c'est quoi ce délire sous ecsta?! Malgré toute ma bonne volonté, j'ai eu bien du mal à terminer cette BD sans queue ni tête, qui se finit n'importe comment. Un gros...
Par
le 3 mars 2014
3 j'aime
Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.
Je ne connaissais pas (assez... car j'avais quand même croisé son dessin dur et audacieux ça et là...) Blutch, dont l'excellente réputation critique faisait plus office de repoussoir sur moi qu'autre chose. La lecture de cet envoûtant "Vitesse Moderne" m'a convaincu que j'avais fait erreur en imaginant un auteur "branché" pour l'intelligentsia : car - ici, au moins -, on a affaire à une oeuvre substantielle, profonde, impactante aussi. Voici un livre qui semble rebuter la plupart des gens, mais qui en séduira durablement quelques uns (dont je fais donc partie) : un univers singulier, mais pourtant si proche du nôtre qu'il nous est familier jusque dans ses dérapages paranoïaques les plus effrayants ; un récit qui semble s'égarer au fil d'un hasard surréaliste mais qui surprend pourtant par sa forte cohérence symbolique ; un dessin rêche dont la sensualité troublante (Ces femmes ! Ces fammes !) n'est jamais très loin de la laideur... Je ne sais pas expliquer exactement pourquoi, mais "Vitesse Moderne" m'a rappelé les scénarios d'un Bertrand Blier de la grande époque ("Buffet Froid" par exemple...), mais en quelque sorte en négatif : la beauferie de Blier devient ici une sorte de féminisme léger, et pourtant le cauchemar est le même, être perdu dans un univers familier où s'ouvrent des béances menaçantes, dans lesquelles nous trouverons - avec un peu de chance - quelques réponses à toutes ces énigmes : qui sont donc nos parents ? Qu'est-ce qu'être aimé ? Dans "Vitesse Moderne", les araignées sont trop grosses, la pluie trop diluvienne, Omar Sharif est perdu dans le métro, mais surtout la vie est un labyrinthe où chaque porte peut s'ouvrir pour nous précipiter là où nous n'aurions jamais penser aller. "Vitesse Moderne" nous fait peur - un peu -, nous enivre - beaucoup : c'est un livre formidablement intime, et pourtant un livre universel. Un livre important. [Critique écrite en 2016]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 29 mai 2016
Critique lue 299 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Vitesse moderne
C'est le dessin de Blutch, mais c'est quoi ce délire sous ecsta?! Malgré toute ma bonne volonté, j'ai eu bien du mal à terminer cette BD sans queue ni tête, qui se finit n'importe comment. Un gros...
Par
le 3 mars 2014
3 j'aime
Vitesse Moderne est à la BD ce que Mulholland Drive est au cinéma : un chef d'oeuvre onirique aux milles degrés de lecture, un pur objet de fascination
Par
le 16 août 2010
3 j'aime
Que ça parte dans tous les sens pour arriver nulle part, limite ça aurait pu passer si j'avais au moins aimé le trait, mais comme je n'ai pas apprécié le dessin non plus... J'ai rien contre Blutch,...
Par
le 2 août 2011
2 j'aime
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
204 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
190 j'aime
105
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
187 j'aime
25