Y a des films comme ça, qui ont un succès fou et que je ne vois que quelques années après (j’arrive Wiplash). Entre autres, je laisse passer l’instant de folie et attend que les gens se calment pour voir ce que le film vaut vraiment.
Et que dire… encore un film sur la traite négrière… Mmmmh. Que puis-je donc dire dessus si ce n’est qu’encore une fois, je me suis fait rabâcher pendant deux heures comment les noirs étaient vachement torturés dans la période sombre des USA. C’est sûr que, vu la manière dont je le dis, j’ai l’air de me foutre pas mal de ce sujet. Et pourtant, figurez-vu que cette période de l’histoire m’intéresse beaucoup. Bon pas au point d’aller chercher assidument des témoignages des victimes nègres mais ça ne m’embête pas qu’on me parle de ce sujet pendant deux heures. Comme dans Django Unchained. Voilà ce que j’ai à dire ce 12 Years a Slave, c’est un Django Unchained sans la folie de Tarantino, c’est un Amistad qui se centre sur un seul personnage, bref c’est un film qui répète ce que ses prédécesseurs ont déjà fait. Et voilà ce que je trouve intéressant de vérifier, c’est si ce film, malgré le fait qu’il explore un sujet mille et une fois revisité, trouve sa singularité. Où et comment je sais pas ? On pourrait parler du casting qui pour le coup m’a bluffé (oh Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Brad Pitt, pour le coup, je m’attendais pas à vous voir là). Et oui, effectivement, le casting est en or. Autre chose ? Bon le film visuellement est beau et…
Bon, en fait, je pense que je suis déçu parce que je m’attendais à mieux. Je veux dire, quand tu vois cette affiche, dès l’instant où tu la vois tu te dis « il va s’enfuir, il va se passer des choses, des rebondissements, il va y avoir du suspens ! ». Et bah non ! Et c’est là tout ce que je reproche à ce film, il nous montre pendant deux heures ce que les noirs ont subis, et c’est tout ! Et le truc, c’est que j’ai déjà vu ça autre part. J’ai déjà vu ça dans Django Unchained, alors oui, Django Unchained ne se fixait pas particulièrement sur la maltraitance des noirs mais quand il le faisait, ça nous dégoutait, on était choqués. Et c’est ça que je voulais voir dans ce film. Et même dans le côté psychologique, je le trouve plat. Le personnage principal endure, et ne fait rien pour améliorer sa situation. Et on se retrouve dans la même situation que lui, on attend ! Mais si les scénaristes voulaient qu’on souffre avec les personnages, ils auraient pu aller plus loin, là j’ai souffert parce que j’ai attendu le générique ! Je suis désolé pour tous ceux qui ont adorés mais franchement, je le trouve pas intéressant. Et puis, je veux bien croire que c’est une histoire vraie, qu’il y avait des propriétaires gentils. Mais voir Benedict Cumberbatch aux petits soins du personnage principal ça réduit tellement l’aspect dramatique que le film s’efforce d’avoir pour être un tant soit peu intéressent.
Nan franchement là, je suis triste ! Dans un film sans rien à me proposer, je m’en ficherai. Mais là, le film, il avait du potentiel, et c’est pas exploité. Et c’est tellement dommage parce que le film aurait tellement pu nous tenir en haleine, il aurait tellement pu être captivant mais il ne le fait pas !!! Donc, non. C’est dommage mais tant pis.

Créée

le 30 sept. 2016

Critique lue 181 fois

1 commentaire

James-Betaman

Écrit par

Critique lue 181 fois

1

D'autres avis sur 12 Years a Slave

12 Years a Slave
Eren
4

Kid...napping !

L'académisme apparent de ce film est une énigme et une évidence à la fois. McQueen accouche d'une mise en scène aussi louable que discutable. Il déploie également un casting palliant le masque de ses...

Par

le 20 févr. 2014

81 j'aime

13

12 Years a Slave
guyness
4

Soupires en pire

A l’angle de la Canebière et de la rue Vincent Scotto (qui donne sur Belsunce), au numéro 37, trône les lettres fluos du cinéma "Variétés". Le patron du cinéma traine une réputation peu reluisante...

le 16 févr. 2014

79 j'aime

59

12 Years a Slave
Hypérion
4

L'argument "Based on a true story" ça ne suffit pas.

Quoique @Before-Sunrise aie d'ors et déjà dit l'essentiel de ce que j'aurais pu gribouiller sur 12 years a slave, je vais me fendre de quelques lignes parce que bon, un oscar de meilleur film pour...

le 3 mars 2014

77 j'aime

20

Du même critique

Coupez !
James-Betaman
4

Tout l'art d'être critique (ou pas)

Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...

le 29 janv. 2023

56 j'aime

28

After - Chapitre 1
James-Betaman
1

Le digne successeur de 50 Nuance de Grey... On pouvait pas espérer mieux

Hier soir, je me suis couché en me disant que la nuit porterait conseil pour ma critique d'After. Tu parle ! J'ai passé la nuit à cogiter dans ma tête, cherchant un truc bien à dire sur ce...

le 18 avr. 2019

52 j'aime

12

The Kissing Booth
James-Betaman
1

La pire représentation de la jeunesse que j'ai pu voir dans un film

J'ai eu une discussion avec un ami sur beaucoup de choses, notamment sur la société et les jeunes. Cet ami, qu'on va appeler Jack, parce que ça sonne bien, m'avait livré ce qu'il considère comme...

le 15 août 2018

46 j'aime

15