30 jours de nuit, c'est un peu l'histoire d'un film prometteur qui malheureusement ne parvient pas à répondre à toutes les attentes suscitées.
On commence avec de superbes plans qui augurent du meilleur, un joyeux travail sur la photographie, le tout accompagné d'une musique d'ambiance sympathique... et voilà notre paysage enneigé et perdu au milieu de nulle part qui devient aussi beau qu'inquiétant alors que seulement quelques minutes de film se sont écoulées. On nous met l'eau à la bouche par quelques éléments finement amenés préparant aux événements néfastes en attente. Puis plus rien.
On ne retirera pas à l'ami Josh et consort qu'ils s'en sortent plutôt bien, qu'il reste quelques jolies images et un travail qu'on ne peut nier sur ce clair-obscur neigeux. Le problème tient plutôt à des prises de vue brouillonnes dès lors que les scènes se mettent à bouger un peu, et surtout une précipitation certaine dans le déroulement de l'histoire. Sur ce dernier point, on ressort du film avec la vive impression qu'on nous a menti, qu'au lieu de trente jours il n'a été question tout au plus que d'une poignée d'heures (malgré l'impressionnant travail réalisé sur la barbe de Josh Hartnett), et qu'au lieu de laisser monter progressivement la pression en nous délivrant un huis clos malin et joliment fait, on nous donne un simple bouillon de vampires qui s'est voulu trop spectaculaire et s'est tout simplement gâché lui-même.