9 Mois ferme par Moltès

Le nouveau film de Albert Dupontel après Le vilain (2008), qui nous avait fait rire, mais pas trop, 9 mois ferme est une bonne petite comédie qui fait rire, mais sans plus.

Le réalisateur/acteur Dupontel y tient encore un de ses rôles de "vilains" justement, de personnages marginaux au grand cœur. Dans ce film-ci, c’est le penchant sentimentaliste qui l’emporte, un peu malheureusement. Un méchant plus méchant aurait peut-être donné une plus grande profondeur à l’histoire… Mais on en demande toujours trop! Au-lieu de ça donc, le film reste assez léger mais certaines scènes sont très drôles et si on met de côté quelques maladresses, c’est même une comédie qui fonctionne très bien.

Une grande place est accordée bien évidemment aux acteurs et c’est tant mieux car ils sont tous assez excellents et avec de vraies "gueules" proche de la bande dessinée. Mention spéciale à Nicolas Marié génial en avocat qui bégaye, le flic, le gros lourd d’avocat qui se prend toujours des trucs sur la tête et bien sûr le réalisateur lui-même, dans son personnage de voyou "taré et débile" qui nous fait nous replonger dans les bonnes vieilles années 90, lorsqu’il se produisait alors sur scène, en one man show. Si vous n’avez pas vu ça, cliquez tout de suite sur: "Dupontel Rambo", ou "Dupontel le bac", ou "Dupontel les filles", vous dormirez moins sérieux.

Le scénario reste la plus grande faiblesse du film, parce qu’un peu trop survolé et encore une fois, assez facile. On a du mal à retrouver la fougue du Dupontel de Bernie (1996), mais toutes les œuvres qui ont suivies, ont toujours été agréables à voir, jusqu’à ce 9 mois ferme, dont la sortie nationale est prévue pour le 16 octobre.

La durée concise du film (1h21) et son côté sympathique et efficace lui assureront, si jamais il en avait encore besoin, un très bon bouche à oreille auquel j’apporte ici-même ma contribution: "Allez-y voir!" Un film sympa c’est pas souvent…