Abyss
7.3
Abyss

Film de James Cameron (1989)

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Dans le monde sous marin ou extraterrestre, James Cameron est un bon, les deux plus grands succès au cinéma du monde à l'appui, Avatar et Titanic. Mais, bien avant ces deux films, il y a eu Abyss, qui réunissait les deux : extraterrestres et monde sous marin. Et quelle réussite !
Injustement moins adulé que Titanic, Abyss se révèle pourtant l’alliance parfaite entre gros blockbuster américain et intelligence cinématographique. James Cameron sait allier le grand cinéma au pur entertainment sans qu'aucun des deux ne fasse obstacle à l'autre. Et là est la grande qualité de ses films.
Entre séquences angoissantes absolument prenantes (l'ouverture brillante dans le sous-marin), effets spéciaux grandioses (ceux-ci n'ont absolument pas pris une ride !) et action haletante (la tension entre l'équipage et le groupe de Seal), on ne voit pas passer ces plus de 2h40 tant le tout est parfaitement dosé.
Cameron nous fait plonger (vous me permettrez ce jeu de mot) dans le quotidien de cet équipage grâce à des personnages hauts en couleur à la personnalité qui leur est propre qui permettent une ambiance sympathique et décontractée ainsi que des dialogues pleins d'humour et de finesse qui fusent dans tous les sens.
Grâce à un travail d'image, d'éclairage et de sons absolument grandiose, le réalisateur parvient à nous immerger dans les fonds marins, présentés ici comme l'espace. On semble assister à un spectacle de science fiction sur Mars. Et on sent bien l'inspiration (la pompe même ?) de certains réalisateurs (Nolan pour ne pas le nommer) (les vagues gigantesques, les combinaisons de plongée qui ressemblent étrangement aux combinaisons spatiales d'Interstellar).
A l'excitation et la tension des deux premières heures succède une partie plus mystique, qui divise plus. Même si l'on se sent partagé par cette fin étonnante, qui oscille entre ridicule et beauté, on ne peut qu'être touché par naïveté du message politique et social délivré par le film, en pure et simple bonté.
On oubliera vite les élans de joie et les baisers un peu trop gros d'un final qui heureusement ne s'éternise pas.
Bref c'est du pur divertissement et c'est brillant.

Créée

le 28 déc. 2014

Critique lue 424 fois

Charles Dubois

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