C'est le point d'orgue du Marvel Cinematic Universe, phase II.
La réunion de super-héros enfin agrégés, unis dans la perspective d'un affrontement contre une menace destructrice.
Et ça démarre sur les chapeaux de roues, dans une forêt couverte de glace, où l'action va prendre des reliefs spectaculaires et où l'unité du groupe sera entièrement contenue dans un plan iconique bien orchestré, où chaque protagoniste apparaît déterminé et au service des autres.


L'ennemi, c'est une intelligence artificielle, ennemi diffus mais facilement identifiable pour le public. Une sorte de lieu commun dans le cinéma d'aujourd'hui, mais qui cadre plutôt bien avec l'esprit du film. Parce que ses attributs et caractéristiques en appellent à la résilience et la force propre de tous les héros. S'engage alors une lutte sans merci, avide d'explosions et d'outrance, avec des visuels apocalyptiques tirés au cordeau. Le scénario a beau employer des artifices un peu faciles, le spectacle suffit amplement à honorer le contrat : divertir en proposant un vrai moment de cinéma.


Puis, il y a le ton. L'humour et les sarcasmes.
Un esprit à la "Iron Man", avec des dialogues incisifs et des répliques s'égrenant comme des perles. Un peu de comique de situation aussi. Et de répétition, comme avec les allusions aux complaintes de Captain America concernant l'impolitesse de ses compagnons de route.
Bref, tout ça fonctionne suffisamment bien que pour rehausser encore l'intérêt du film. On se souviendra par exemple du combat de titan entre un Iron Man surdimensionné et un Hulk déchaîné, cataclysmique et agrémenté de dialogues aux petits oignons, souvent hilarants.


Un petit mot tout de même concernant la romance imaginée entre Hulk et Black Widow. C'est un peu gratuit, mais ça contribue à approfondir des personnages un peu en retrait par rapport à leurs acolytes. Puis, ça permet d'intégrer davantage au groupe Bruce Banner, qui reste toujours un peu à la marge à mon avis. C'est un peu la même mécanique qui est proposée pour le personnage de Hawkeye, dont on découvre la famille, la demeure, et dont la place à l'écran, bien que chiche, est parfaitement exploitée et confère au héros une dimension nouvelle.


Pari réussi !

Kubritch
7
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le 25 mai 2015

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Kubritch

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