Insignifiant.

Avengers 2, où la sensation que 2h20 se passe sans que rien ne nous atteigne. Rarement j'ai eu la sensation que l'écran était rempli de vent. Des personnages sans relief, des vannes incroyablement plates et foireuses et aussi l'impression par moments d'avoir raté un épisode. Le grand méchant Ultron n'a pas de charisme, peut-être est-ce du à son côté interchangeable mais il n'arrange pas nos affaires. Parlons personnages mais les 3 nouveaux sont aussi à ranger au rayon des déceptions avec une introduction ratée pour chacun et un jeu d'acteur plus que douteux. Entre Aaron Johnson et son accent russe, la soeur Olsen en mode DBZ et l'insupportable Paul Bettany en anti-virus sous Prozac, ce trio n'est pas plus réjouissant. Reste la relation Hulk/Black Widow qui est un bel océan de malaise et le focus inutile sur Hawkeye et la coupe est pleine.

La localisation de l'action, entre Afrique et pays de l'Est, aurait pu apporter de la diversité : elle ne change pas les enjeux absents et l'histoire insipide. Le film ne devient alors qu'une succession de batailles au ralentis où la caméra s'évertue à tourner en continu. L'un des rares points positifs demeure dans la gestion des lumières, essayant sûrement de singer l'esthétique d'Alex Ross pour asseoir d'autant plus la stature de ses héros.

Avengers 2 s'avère être sans mal meilleur que la plupart des productions Marvel gangrénées par lea médiocrité ces dernières années. Pourtant, c'est un film vain, sans ampleur et au scénario indigent qui se présente devant nos yeux assoupis. Un coup d'épée dans l'eau qui passera inaperçu parmi les 3257 suites et spin-offs prévus à tel point que sa sortie en avril dernier n'avait déjà suscité aucun intérêt.