Téléscopage

Une absolument délicieuse rencontre entre Tim Burton et Batman. Et je pense que c'est dans le personnage du pingouin (Interprété avec brio par Danny De Vito, un des acteurs favoris de Mr Burton) que ce téléscopage est le plus visible. Le rapport aux parents, au passé, la relation à l'autre en tant qu'unité (Propre aux psychopates), la destruction humaine causée par une différence excluante, sont des thèmes que l'on retrouvera dans quasiment tous les films du réalisteur.

Et comme tous ses films, de manière habile et implicite celui ci est bourré de morales non grandiloquentes, mais très fortes et denses.

Batman et sa galerie de personnages étaient un terreau idéal pour déployer le pan psychanalytique de la vision Burtonnienne, où le fantastique est plus souvent un prétexte à s'extirper d'une réalité, à différents degrés, qui ne semble explicable que dans un cadre autre.

Soyons honnêtes, les scènes d'actions sont dans l'ensemble assez peu crédibles, mais qui se plaindra d'un réalisateur qui refuse les trucages visuels post tournage ?
Les dialogues sont rarement d'une puissance folle et le scénario juste correct.

Mais que d'esthétisme ! Le costume de Batman qui ne ressemble pour une fois pas à une armure de Robocop, rappellant la nature très particulière du héros Batman, qui, si est plus fort, meilleur, comme se doit l'être tout super héros, il reste très proche de l'humain moyen.

Ce film est avant tout un film qui se lit.