C'est mou, assez inégal, mais une scène (logique, inévitable) vers la fin permet au film de surnager et de laisser une empreinte.
Le problème c'est que cette scène est précédée de beaucoup de longueurs et de clichés (au fait il y a encore des écrivains qui tapent à la machine en 2012 ?), et surtout suivie d'une fin peut-être un peu discutable. "Calvin" Paul Dano joue au savant fou avec "Ruby" Zoe Kazan, il fait des choses terribles mais sans réelles conséquences - et il a même droit à une deuxième chance. La morale du film est du coup un peu bizarre vis à vis de Ruby, et on se demande ce qu'en pense son interprète, qui a écrit le script.

En fait Ruby Sparks c'est un peu un remake de Frankenstein. On tombe tous dans le panneau parce que le docteur Calvin a un air gentillet et que sa créature Ruby n'est pas un monstre couturé mais une mignonne petite rousse, mais c'est très similaire. Sauf que Frankenstein ne dort pas avec sa création. Calvin si.

Il ne faudrait pas grand chose pour transformer Ruby Sparks en film de science-fiction: il suffirait de transformer l'écrivain prodige en génie de la robotique. Ruby serait alors son chef-d'oeuvre, l'androïde de ses rêves.

L'histoire changerait à peine. Mais le film n'aurait pas du tout le même public.
Kalès
7
Écrit par

Créée

le 8 mars 2013

Critique lue 270 fois

1 j'aime

Kalès

Écrit par

Critique lue 270 fois

1

D'autres avis sur Elle s'appelle Ruby

Elle s'appelle Ruby
Electron
4

Ruby Sparks

J'espérais pouvoir dire du bien de ce film, d’autant plus que j’appréciais que Jonathan Dayton et Valérie Faris n’aient pas cherché à faire quelque chose qui ressemblerait à un « Little Miss Sunshine...

le 6 oct. 2012

30 j'aime

4

Elle s'appelle Ruby
Gand-Alf
6

Dreamgirl.

Tout le monde a rêvé un jour de pouvoir donner vie à un être si possible magnifique ou a un objet fort utile (un overboard par exemple) par le simple pouvoir de la pensée et de l'imagination. Le...

le 4 juin 2013

21 j'aime

2

Elle s'appelle Ruby
Jackal
7

Overactive imagination, indeed

Calvin Weir-Fields est un jeune écrivain qui vit de son best seller écrit dix ans auparavant, il est toujours resté humble face à ce succès mais peine à accoucher d'un nouveau roman. Il se met à...

le 5 oct. 2012

20 j'aime

3

Du même critique

Gossip Girl
Kalès
3

Fille Commère (ou la désillusion de Pierre-Quentin)

« Marie-Gertrude Pfimlin et 53 autres amis aiment Gossip Girl« . Cette fois, pour Pierre-Quentin Flanchon, c'en est trop. Cela fait des semaines qu'il entend parler de cette série, des semaines qu'il...

le 3 sept. 2010

94 j'aime

17

Skins (US)
Kalès
1

No.

Il y a vraiment quelque chose que je ne comprends pas ici. Le monde entier bouffe de la série américaine, mais à chaque fois que les States se rendent compte qu'une idée sympa existe ailleurs, comme...

le 20 mars 2011

74 j'aime

15

Deep End
Kalès
9

Critique de Deep End par Kalès

Parti voir Deep End sans rien savoir de son réalisateur, sans avoir lu une seule critique au préalable, principalement attiré par le contexte du film (Londres dans les années 1970) et l'espoir...

le 5 août 2011

43 j'aime

6