Je le reverrai sûrement mais plus tard.
Moi aussi, quelques jours après la sortie du dernier Eastwood, je me suis jetée dans les bras du fauteuil de cinéma. Impatiente mais surtout confiante « Du Eastwood et du Dicaprio mon cœur ne résiste pas », et pourtant ... j'ai été assez déçue par le film en général que je qualifierais d'un bof embarrassé face à ces deux pointures cinématographiques. L'action était longue, bien trop longue, le sommeil a eu le temps de m'emporter à une ou deux reprises. Peut-être est-ce à ce moment que le réalisateur a décidé d'inclure plus de détails quant aux inventions fulgurantes et ingénieuses de ce grand Monsieur Hoover alors inconnu pour moi. L'idée des flash-back est sympa quoiqu'un peu brouillonne.
Cependant, oui cependant car ce n'est tout de même pas une grosse daube incommensurable, je retiendrais, le décor, la lumière oui et le contexte correctement reflété, en tout cas j'ai accroché. Et puis les acteurs, fidèle à lui-même Dicaprio est lié à son personnage physiquement (la transformation est salutaire) et mentalement. Il le fait vivre d'une véritable ardeur, on y croit. Aucun doute n'est cette fois encore permis face à son talent, il est le maitre yoda, la liberté de Delacroix, la maman spirituelle du ciné-club mondial. Par ailleurs l'homosexualité refoulée de J.Edgar Hoover avec son secrétaire Clyde Tolson (Armie Hammer) et les passages sur sa vie privée permettent de mieux cerner le grand manitou du FBI au détriment de ses actions secrètes sur le monde criminel mais aussi politique.