Une force mystique

Les Bêtes du sud sauvage est l'histoire d'un petite fille qui voit son monde évoluer, sous ses yeux il revêt une allure fantastique. Sa vie n'est pas rose, elle est même marron boueuse, si j'ose dire, mais ce petit bout d'humain se révèle être une force de la nature qui saura dompter tant bien que mal ses malheurs.

L'actrice Quvenzhané Wallis est absolument géniale, une force de caractère impressionnante, une maturité indéniable dans son regard, le rôle n'était pourtant pas évidant, elle surpasse toutes les attentes.

Son personnage mène un dur combat contre la vie, elle et ses proches essayent de survivre malgré les éléments qui se déchainent contre eux, la petite a besoin de toute sa volonté et sa maturité pour s'en sortir, avoir la force de regarder la vie dans les yeux et d'en prendre les rênes. L'actrice joue aussi le rôle de narrateur, ici également elle démontre sa maturité et sa synergie avec le rôle en étant juste sur toute la longueur malgré son jeune âge et les paroles profondes.

Son père, Wink, est interprété par Dwight Henry, un restaurateur, qui signe ici son premier rôle, il avait juste passé l'audition pour faire plaisir à un ami lors d'un moment de temps libre, et ici aussi on remarque l'émotion à l'état brut, sans forcément être bon, l'acteur est dans le vraie, il rend chaque émotion avec force et ne se fait pas éclipser par la petite.

Pour la petite touche fantastique/subliminale : La vie est symbolisée par des gros monstres calmes mais qui écrasent tout sur leur passage. Le spectateur est ainsi relégué au rang d'enfant émerveillé et effrayé devant les bestiaux.

La bande son aide beaucoup dans ce sens, elle est magnifique et nous emporte littéralement.

On retiendra donc surtout ce film pour son casting amateur sublime et le côté mystique de la vie vu par les yeux d'une petite fille qui en surprendra plus d'un.